Introduction – objectifs : Ayant subi 2 épidémies (2009 : 24 cas, 2010 : 30 cas) de cette maladie hautement contagieuse avec incubation longue et diagnostic difficile, nous avons souhaité analyser et comparer les facteurs favorisant et les coûts pour les 2 épisodes.

Matériels et méthodes : Les cas ont été répertoriés et classés en certains, probables et suspects, les contacts ont été recensés et surveillés. La comparaison financière des épisodes a été faite : personnel, médicaments, textiles et perte d’activité.

Résultats : Premier épisode : 13 cas certains et 11 cas probables recensés (11 soignants atteints).

Des facteurs favorisants ont été retrouvés : retard au diagnostic et au signalement, évènement non considéré comme critique, difficultés à faire respecter les mesures par les familles et visiteurs, sentiment de honte et réticence à l’achat du traitement en pharmacie de ville car non-remboursement des scabicides (usage local et traitement environnemental) et remboursement partiel du traitement per os.

Second épisode : nouvelle épidémie ou reprise de la première ? Malgré un traitement élargi mis en place dans les vingt-quatre heures qui ont suivi le diagnostic du cas princeps (personnel), une trentaine de personnes seront atteintes.

L’impact financier a été très lourd pour la structure (123 636 €) : charges en personnel (remplacement, renforcement équipes : 32 850 €), médicaments (31 070 €), textiles (surblouses, gants, entretien linge : 21 086 €), perte d’activité (38 630 €).

La prise en charge plus rapide dans le cadre du 2^d épisode a permis de réduire les coûts.

Conclusion : Il est primordial de penser au diagnostic possible de gale, de mettre en place le plus rapidement possible les mesures permettant de limiter la transmission et de mettre en œuvre les moyens nécessaires dès le début de l’épidémie. L’impact financier sera moindre à l’arrivée.