C-03 - Épidémie à Klebsiella pneumoniae : quand une OXA 48 rencontre une BLSE avec imperméabilité dans un service de réanimation - 06/08/13
C. Laurans [1],
C. Broucqsault-Dedrie [2],
I. Verheyde [3],
R. Ledez [1],
M. Nyunga [2],
A. Meybeck [4],
A. Vachee [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Durant le mois de juillet 2012, 2 épidémies simultanées avec 2 souches différentes de Klebsiella pneumoniae ont eu lieu dans un service de réanimation polyvalente composé de 25 lits répartis sur 2 unités. La gestion des patients porteurs d’EPC est difficile et croise à certaines périodes critiques des épidémies à BMR. Quels dysfonctionnements ont été constatés ?
Matériels et méthodes : L’analyse des dysfonctionnements s’est fait selon la méthode ALARM.
Résultats : La prise en charge du patient porteur d’EPC sans notion de séjour à l’étranger (donc non ciblé par la circulaire) a généré le suivi de 51 patients contacts, dont 2 s’avéreront également porteurs. Leur suivi et leur dépistage se sont avérés difficiles dans un établissement où le système informatique est insuffisant pour l’identification du statut BMR/BHR des patients. À ces 3 cas de patients colonisés/infectés à EPC se sont ajoutés 4 patients porteurs de Kp BLSE ayant développé une imperméabilité, dont la gestion est venue compliquer la précédente. En cette période estivale, certaines barrières (personnel supplémentaire, réunions hebdomadaires multidisciplinaires d’antibiothérapie, réunions d’équipe intra-service) n’ont pas fonctionné. L’intervention de l’ARS/ARLIN a permis l’application d’un cohorting strict, entraînant un arrêt temporaire des admissions. Les difficultés rencontrées ont été majorées par le contexte saisonnier dans un contexte de plan de retour à l’équilibre budgétaire diminuant la flexibilité nécessaire à la gestion de ces situations.
Conclusion : La gestion des patients porteurs de BHR est difficile et longue, nécessitant la collaboration des services cliniques, infectiologue, microbiologiste, EOH et direction afin de prévenir les épidémies mais également de limiter leur impact sur l’offre de soins. Le pôle a une place à prendre dans cette prévention, en anticipant la formation de son personnel, et en prévoyant les ressources financières éventuellement nécessaires
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 28 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?