B-14 - Diagnostic précoce des mucormycoses de l’immunodéprimé par détection d’ADN circulant sérique - 06/08/13
L. Milon [1],
F. Larosa [1],
Q. Lepiller [1],
E. Daguindau [1],
F. Legrand [1],
S. Rocchi [1],
F. Grenouillet [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Il n’existe pas de biomarqueur évalué pour le diagnostic des mucormycoses. Notre but était d’évaluer l’intérêt de la détection d’ADN sérique circulant des principaux genres de Mucorales par PCR quantitative (qPCR) pour le diagnostic précoce des mucormycoses chez l’immunodéprimé.
Matériels et méthodes : La détection d’ADN sérique reposait sur une combinaison de 3 qPCR (sondes d’hydrolyse) ciblant les genres Lichtheimia (ex Absidia), Rhizomucor et Mucor/Rhizopus ( cliquez ici). Cette étude rétrospective monocentrique a inclus 14 patients atteints de mucormycose (12 prouvées et 2 probables suivant les critères EORTC), y compris à partir de sérums antérieurs au diagnostic disponibles (2 à 9 sérums par patient).
Résultats : Aucune réactivité croisée n’a été observée, ni avec les ADN de 19 souches de référence d’autres opportunistes fongiques, ni avec 31 sérums de patients atteints de pneumocystose ou aspergillose invasive. La limite de détection variait de 3,7 à 15 fg/10 μL, suivant la Mucorale testée. L’ADN de Mucorales a été détecté dans le sérum de 13-14 patients entre 68 jours et 3 jours avant la date du diagnostic de mucormycose (J0 : histopathologie et/ou culture). Tous les résultats de qPCR ont été concordants avec la culture et/ou l’identification par PCR-séquençage sur tissu de la Mucorale : Lichtheimia sp. (n = 4), Rhizomucor sp. (n = 6), Mucorsp./Rhizopus sp. (n = 3). La qPCR a été négative chez une seule patiente avec infection disséminée à Lichtheimia sp.
Conclusion : Notre étude montre l’intérêt de la détection d’ADN sérique circulant, par association de qPCR spécifiques ciblant les principales espèces de Mucorales, afin d’établir un diagnostic plus précoce chez les patients immunodéprimés. Au vu du pronostic sévère des mucormycoses et de la nécessité d’initier une prise en charge adaptée (amphotéricine B liposomale ± chirurgie) au plus tôt. Cette stratégie mérite une évaluation prospective.
Plan
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Vol 43 - N° 4HS
P. 26-27 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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