B-13 - Utilité de la PCR quantitative Pneumocystis jirovecii pour distinguer pneumocystose pulmonaire et colonisation chez les patients immunodéprimés - 06/08/13
M. Maillet [1],
D. Maubon [1],
J. P. Brion [1],
J. P. Stahl [1],
O. Epaulard [1],
A. Bosseray [1],
P. Pavese [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : L’objectif de l’étude était de tester la PCR quantitative (qPCR) pour discriminer une pneumocystose pulmonaire d’une colonisation à Pneumocystis jirovecii (Pj) chez des patients immunodéprimés.
Matériels et méthodes : Toutes les Pj-qPCR (ciblant le gène Major Surface Glycoprotein) positives chez des patients immunodéprimés présentant une pneumonie aiguë au CHU ont été collectées entre août 2009 et avril 2011. Les diagnostics ont été évalués rétrospectivement en aveugle par un groupe multidisciplinaire d’experts.
Résultats : Trente-sept prélèvements respiratoires positifs pour la Pj-qPCR ont été obtenus à partir de 35 patients immunodéprimés. Les diagnostics de pneumocystose certaine, probable, possible et de pneumonie d’une autre étiologie ont été rétrospectivement posés pour 7, 4, 5 et 19 patients, respectivement. Le nombre de copies était significativement plus grand dans le groupe « certain » (médiane : 465 000 copies/ml) que dans le groupe « probable » (médiane : 38 600 copies/ml), que dans le groupe « possible » (médiane : 1 032 copies/ml) ou dans le groupe « autre diagnostic » (médiane : 390 copies/ml). Avec la valeur de 3 160 copies/ml, la sensibilité et la spécificité de la qPCR pour le diagnostic de pneumocystose pulmonaire étaient de 100 % et de 70 %, respectivement. Avec la valeur de 31 600 copies/ml, la sensibilité et la spécificité étaient de 80 % et 100 %, respectivement. La valeur prédictive positive pour le diagnostic de pneumocystose était de 100 % pour des résultats > 31 600 copies/ml et la valeur prédictive négative était de 100 % pour des résultats < 3 160 copies/ml.
Conclusion : La quantification fongique dans les prélèvements respiratoires permet de distinguer pneumocystose et colonisation à Pj, avec des valeurs seuils à déterminer en fonction de l’immunodépression des patients recrutés.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 26 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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