A-05 - Une infection ostéo-articulaire pas comme les autres - 06/08/13
C. Joseph [1],
M. Douaud [1],
A. Meybeck [1],
L. Fortin [2],
V. Lovi [1],
H. Melliez [1],
E. Senneville [1]
Voir les affiliationsLe paludisme autochtone est très rare en France.
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 75 ans, opérée d’une primo-implantation de prothèse totale de hanche le 18 octobre 2012, associée à une transfusion de 2 culots globulaire. La patiente présente deux semaines plus tard une altération fébrile de l’état général, associée à des signes digestifs et sur le plan biologique une anémie normocytaire, une thrombopénie à 117 000/mm3, une cytolyse avec hyperbilinémie et un syndrome inflammatoire avec une CRP à 130 mg/l. Le frottis sanguin réalisé par le biologiste pour confirmer la numération plaquettaire a fait évoquer le diagnostic d’accès palustre grave à Plasmodium falciparum. Ce dernier sera confirmé par un frottis goutte épaisse, une antigènémie et une parasitémie à 18 %. La patiente bénéficie d’un traitement par Quinine IV en réanimation, mais décède deux semaines plus tard des suites d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Aucun cas de paludisme posttransfusionnel n’a été décrit en France métropolitaine depuis les années 1980 et l’évolution des modalités de recueil de dons du sang. Dans notre situation, l’enquête réalisée par le réseau d’hémovigilance, a conduit à l’identification de la poche contaminée par biologie moléculaire alors que la recherche de l’antigène HRP-2 de Plasmodium falciparum était négative.
De part son extrême gravité et bien qu’il soit exceptionnel, le paludisme post-transfusionnel doit être évoqué chez les patients présentant un tableau clinique fébrile atypique dans un contexte de transfusion récente.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 22 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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