Introduction – objectifs : Une suspicion de paludisme posttransfusionnel à Plasmodium falciparum de grade 3 a été déclarée le 08 novembre 2012, sous la forme d’une fiche d’évènement indésirable receveur, chez une patiente transfusée de 2 concentrés de globules rouges (CGR). En l’absence de séjour en zone d’endémie palustre, une origine transfusionnelle a donc été suspectée.

Matériels et méthodes : L’Établissement français du sang (EFS) Nord de France, où ont été prélevés ces 2 CGR, a diligenté une enquête tant au niveau des échantillons biologiques de qualification biologique des dons que des 2 donneurs concernés.

Résultats : L’un des donneurs, né au Bénin, en France depuis fin 2010, avait fait l’objet d’un dépistage négatif des anticorps antipaludéens, ayant permis la libération du don. L’autre donneur n’avait, à juste titre, pas fait l’objet d’un dépistage. Les analyses de routine se sont avérées négatives a posteriori. Le premier donneur, ayant signalé une crise de paludisme traitée vers l’âge de 10 ans, a fait l’objet d’un contrôle de son statut vis-à-vis du paludisme. Seule la Polymerase Chain Réaction à Plasmodium falciparum s’est avérée positive sur le don et le contrôle post-don, la recherche du parasite sur frottis et goutte épaisse, l’antigénémie étant prises en défaut, les résultats d’Immunofluorescence différant selon les techniques.

Conclusion : La contamination transfusionnelle avérée a pour origine un donneur sans anticorps antipaludéens détectés. Une déclaration de réactovigilance a été réalisée. Ce cas unique ne remet pas en cause les stratégies de sélection des donneurs et de dépistage du paludisme mais va donner lieu à une étude conjointe EFS/Centre national de référence du paludisme.