A-03 - Observance de la chimioprophylaxie antipalustre des voyageurs consultant au centre de vaccination et de conseil aux voyageurs de Rennes - 06/08/13
S. Houssin [1],
J. M. Chapplain [1],
S. Patrat-Delon [1],
C. Guiguen [1],
P. Tattevin [1],
C. Michelet [1],
M. Revest [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : La chimioprophylaxie anti-palustre est recommandée pour les voyageurs se rendant en zone d’endémie. L’objectif est de : i) connaître les facteurs de bonne observance de cette prescription ; ii) comparer cette observance sur deux périodes : avant et après la mise à disposition de l’atovaquone-proguanil (AP).
Matériels et méthodes : Les patients consultants entre mars et juin 2012 en prévision d’un voyage en zone d’endémie palustre étaient inclus dans l’analyse après consentement pour entretien téléphonique après le retour. Les données étaient comparées à celles d’une précédente étude faite dans les mêmes conditions 10 ans auparavant.
Résultats : Cinq cent trente-trois patients ont été inclus en 2012. L’observance globale est de 79 %. L’AP était prescrite dans 70 % des cas. Sont retrouvés comme facteur de bonne observance en analyse univariée : séjours touristiques, en hôtel, âge > 45 ans, voyage < 2 semaines, séjour au Sénégal, coût de la prophylaxie important. Les facteurs de mauvaise observance sont : migrant retournant au pays, âge entre 18 et 45 ans, séjour > 2 semaines. Les patients prenant de l’AP ont une meilleure observance que ceux prenant de la doxycycline. En analyse multivariée, le budget consacré important ressort comme facteur de bonne observance (OR = 5,9 ; p < 0,001) ; les voyages pour raison familiale (OR = 0,53 ; p < 0,05) ou professionnelle (OR = 0,3 ; p < 0,001) sont des facteurs de mauvaise observance. L’observance en 2012 est identique à celle de 2001 (79 % vs 82 %), date à laquelle l’AP n’était pas disponible et à laquelle 78 % (347 sur 445) des patients recevaient chloroquine-proguanil.
Conclusion : La mise à disposition de l’AP n’a pas amélioré l’observance de la chimioprophylaxie anti-palustre. Les facteurs de mauvaise observance restent le voyage des migrants de retour au pays pour des congés ou le voyage pour raison professionnelle soulignant l’importance de l’information de cette population.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 21 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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