COL 09-04 - Kit BLSE, outil d’aide à la prise en charge des infections urinaires communautaires (IUC) à Escherichia coli producteurs d’une béta-lactamase à spectre étendu (ECBLSE) - 06/08/13
A. Zucconi [1],
V. Mondain [1],
C. Mauruejouls [2],
F. Saintpère [3],
N. Degand [1],
L. Pandiani [2],
C. Pradier [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : L’augmentation des ECBLSE pose de multiples problèmes en médecine communautaire. L’alerte au médecin traitant doit être rapide, celui-ci est parfois peu informé, le traitement antibiotique est limité et l’information au patient reste souvent insuffisante. Nous avons organisé dans notre région un réseau constitué par les établissements de santé publics, cliniques et laboratoires d’analyse médicale (LBM) de ville. Ce réseau a participé à l’élaboration d’un kit BLSE, comportant information sur les BLSE pour le médecin, fiche patient sur mesures d’hygiène, check-list des actions à mener comportant le numéro de téléphone du conseil en infectiologie du CHU et protocoles antibiotiques. Dès l’isolement d’une BLSE, le biologiste appelle le médecin et propose l’envoi du kit. Nous réalisons une évaluation préliminaire de l’intérêt de cet outil.
Matériels et méthodes : Étude observationnelle transversale prospective par questionnaire aux médecins généralistes de patients présentant un ECBU positif à ECBLSE. Les caractéristiques épidémiologiques, la diffusion du kit, la satisfaction des médecins, et le caractère approprié ou non du traitement étaient évalués.
Résultats : Nous avons inclus 88 patients et 69 médecins entre juin et décembre 2012. La prévalence des IUC à ECBLSE est de 3,6 %. Les souches isolées étaient moins résistantes que dans la littérature. La procédure de diffusion du kit était respectée dans 76 % des cas. Quarante et un médecins l’ont utilisé avec une note de satisfaction de 4,1/5. L’utilisation du kit a entraîné une amélioration de la conformité de l’antibiothérapie (65 à 92 %, p < 0,05).
Conclusion : Cet outil répond aux critères du HCSP et améliore l’information des médecins, précise les mesures d’hygiène et permet une augmentation des antibiothérapies adaptées.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 19 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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