COL 09-03 - Épidémie d’Acinetobacter baumannii résistant à l’imipénème (ABRI) oxa-23 en CHU : étude prospective et économique - 06/08/13
J. Gagnaire [1],
A. Pouvaret [1],
F. Grattard [1],
P. Berthelot [1],
C. Nuti [1],
F. Lucht [1],
E. Botelho-Nevers [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Décrire la prise en charge d’une épidémie d’ABRI et son impact économique.
Matériels et méthodes : Investigation épidémiologique prospective autour d’un cas index colonisé à ABRI. Estimation des coûts engendrés : perte d’activité, personnel dédié, dépistages et génotypages.
Résultats : Le 2 octobre 2012, un patient rapatrié du Portugal est hospitalisé en neurochirurgie et dépisté porteur d’ABRI oxa-23. Le dépistage systématique des patients du service a révélé début novembre 2 autres patients colonisés par le même clone. Un transfert en maladies infectieuses (MI) a été décidé pour ces 3 patients. Le 7 novembre, devant la découverte de 2 autres cas secondaires en neurochirurgie, la fermeture du secteur concerné a été décidée avec gestion complète des 5 patients colonisés en MI avec du personnel dédié. Un dépistage hebdomadaire de tous les patients hospitalisés a été réalisé dans les 2 services. Aucune transmission secondaire n’a eu lieu en MI. Aucun cas d’infection à ABRI n’a été mis en évidence. Deux décès sont survenus, non imputables à la colonisation ; 2 patients colonisés sont rentrés à domicile et 1 a été transféré en rééducation avec poursuite des mesures de contrôle. La gestion de l’épidémie aura duré 17 semaines avec 871 dépistages réalisés. Le coût estimé est de 488 463 € incluant la perte d’activité des 2 services (381 830 €), le personnel dédié (55 430 €), le matériel (11 713 €) et les analyses microbiologiques (39 490 €).
Conclusion : La survenue de cas de transmission croisée de BHR est une problématique difficile à gérer dans nos hôpitaux. La prise en charge pluridisciplinaire (services cliniques/laboratoire/EOH/DG/CLIN) avec « cohorting » des patients a permis la maîtrise de l’épidémie. L’existence d’une structure dédiée pour regrouper rapidement ces patients aurait permis d’économiser 381 830 €, soit la perte d’activité engendrée.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 18 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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