COL 09-02 - Politique antibiotique (ATB) dans les établissements de soins (ES) français : enquête SPILF-ONERBA « SPA4 » - 06/08/13
S. Henard [1],
S. Alfandari [2],
J. Robert [3],
B. Garo [4],
J. P. Bru [5],
R. Gauzit [6],
C. Rabaud [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Évaluer l’engagement des ES dans la politique de juste usage des ATB prônée par le Plan national d’alerte sur les ATB 2011-2016 et recenser les points d’amélioration potentiels.
Matériels et méthodes : Questionnaire en ligne complété par tout ES volontaire à l’occasion de la journée européenne 2012 de sensibilisation sur les ATB.
Résultats : Deux cent soixante-neuf ES ont répondu (12,2 % des ES) dont 10 % de CHU/CHR (soit 39 % d’entre eux), 40 % de CHG (21 %) et 27 % de cliniques (13 %). La prise en charge des pneumopathies et des infections urinaires est protocolisée dans 80 % et 90 % des ES ; le respect de ce protocole a été évalué dans 85 % et 77 % des ES. Une prescription nominative existe pour tous les ATB dans 57 % des ES ; elle est totalement informatisée pour 40 % et un blocage des prescriptions non réévaluées existe dans 28 % des cas. La prescription des carbapénèmes est « contrôlée » dans 92 % des ES, des glycopeptides dans 71 %, des fluoroquinolones dans 69 %. Il existe un référent antibiotique (cf. circulaire 2002) dans 73 % des ES (infectiologues = 38 %, réanimateurs = 16 %, généralistes = 10 %) qui consacre 0,2 ETP de son temps de travail à cette tâche. Un suivi de la consommation des ATB existe dans 98 % des ES, mais il n’est fait à l’échelle des services que pour 39 % des ES et fourni aux cliniciens dans 37 %. Un dosage de glycopeptide ou d’aminoside est accessible dans > 90 % des ES. Les recommandations du CA-SFM sont appliquées par le microbiologiste dans 80 % des ES mais connues et déclinées par les cliniciens dans < 25 % des ES.
Conclusion : Cette enquête montre que si une politique ATB existe dans la majorité des ES, l’informatisation des prescriptions avec réévaluation obligatoires à 72 heures et éventuellement arrêt restent un point faible général.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 18 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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