COL 06-05 - Infection à VIH-2 : échecs virologiques à M12 et M24 et limites des options thérapeutiques de seconde ligne - 06/08/13
S. Ba [1],
N. M. Dia [1],
S. Hawes [2],
L. Fortes Deguenonvo [1],
M. Touré [2],
C. T. Ndour [1],
F. Traoré [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Évaluer la prévalence des échecs thérapeutiques de première ligne chez le patient infecté par le VIH-2.
Argumenter les options de deuxième ligne.
Matériels et méthodes : C’est une étude descriptive longitudinale et prospective, débutée en octobre 2005. Était inclus tout patient infecté par le VIH-2, âgé de 18 ans ou plus, sous traitement antirétroviral de première ligne, et consentant à participer à l’étude. Après inclusion, le suivi était mensuel, puis tous les 4 mois. L’échec virologique a été défini comme toute charge virale supérieure à 50 copies/ml.
Résultats : Au total, 96 patients ont été colligés, d’âge médian de 49 ans, avec un ratio F/H de 1,8.
À l’inclusion, 31 % (29/96) des patients étaient symptomatiques, classés au stade 4 de l’OMS, avec un IMC médian de 19,7 kg/m2. L’immunodépression était globalement sévère avec un taux de LT CD4+ inférieur à 200 cellules/mm3 dans 88 % des cas. Le schéma antirétroviral associait 2INRT à 1IP dans 96 % des cas.
Sur les 96 patients, 44 (45,8 %) ont débuté un traitement à base d’Indinavir non boostée, seul IP disponible aux débuts de l’ISAARV, avant d’être mis sous lopinavir/ritonavir. Au total, 70 puis 60 patients ont complété leur bilan de M12 et M24 dont 28 en échec virologique (21 [M12] 7 [M24]), soit une prévalence de 30 % (M12) et 11 % (M24). Des résistances génotypiques aux INRT et aux IP ont été notées dans 33 % (31/96) et des multirésistances aux INRT et IP dans 30 % des cas (28/96). La létalité a été respectivement de 3 % à M12 et M24, le taux de perdus de vue de 10 % (M12) et 3 % (M24).
Conclusion : L’inaccessibilité des inhibiteurs de l’intégrase et des nouveaux IP n’offrait aucune option de deuxième ligne aux patients en échec virologique, d’où la nécessité d’un accès plus étendu à ces molécules pour une meilleure prise en charge des patients infectés par le VIH-2.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 12 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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