COL 04-04 - Comparaison de deux durées de traitement antibiotique (6 versus 12 semaines) des ostéites du pied diabétique - 06/08/13
A. Tone [1],
M. Valette [1],
M. Cazaubiel [1],
L. Legout [1],
F. Devemy [2],
H. Topolinski [3],
E. Senneville [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les données actuelles sur la durée optimale du traitement antibiotique des ostéites compliquant les plaies du pied diabétique sont quasi inexistantes. La réduction de la durée de ce traitement permettrait de diminuer l’incidence des effets secondaires, la sélection de bactéries multirésistantes et les coûts. Objectif : comparer l’efficacité de 2 durées de traitements antibiotiques (6 vs 12 semaines) administrés à des patients diabétiques traités médicalement pour une ostéite du pied neuropathique.
Matériels et méthodes : Étude prospective randomisée, multicentrique comparant deux durées d’antibiothérapie pour le traitement médical de l’ostéite du pied diabétique. Le succès du traitement était défini après 12 mois de suivi après la fin du traitement antibiotique par (i) une cicatrisation complète et persistante (> 4 semaines consécutives) de la plaie, (ii) l’absence de récidive de l’infection et (iii) l’absence de chirurgie de résection osseuse ou d’amputation au site osseux initial durant le suivi.
Résultats : Quarante patients issus de 5 hôpitaux généraux de la région Nord-Pas-de-Calais ont été randomisés entre janvier 2007 et janvier 2009, dont 20 traités par 6 semaines et 20 traités par 12 semaines d’antibiotique. Les 2 groupes étaient comparables sur l’ensemble des variables étudiées lors de l’inclusion dans l’étude. Au terme d’un suivi de 12 mois, 14 patients (35 %) étaient en échec, sans différence significative entre les groupes (respectivement 8/20 vs 6/20 ; p = 0,50).
Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent qu’une antibiothérapie de 6 semaines n’est pas associée à un taux d’échec supérieur à celui d’une antibiothérapie de 12 semaines dans le cadre du traitement médical des ostéites du pied diabétique. Aucun facteur associé à l’évolution n’a été identifié. La taille réduite de la population étudiée dans ce travail nécessite une confirmation des résultats sur des effectifs plus conséquents.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 8 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?