COL 02-02 - Efficacité et tolérance de la cure radicale de primaquine à 420 mg dans les accès de paludisme d’importation à Plasmodium vivax de l’adulte en France - 06/08/13
C. Rapp [1],
C. Ficko [1],
S. Ngo [1],
C. Cardon [1],
D. Andriamanantena [1],
C. Flateau [1],
M. Borne Pons [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Évaluer l’efficacité et la tolérance de la cure radicale de primaquine (PQ) à 420 mg dans le paludisme à Plasmodium vivax importé de l’adulte.
Matériels et méthodes : Étude prospective des adultes traités par primaquine (ATU nominative) pour une infection documentée à P. vivax d’octobre 2008 au 31 décembre 2012. Un déficit en G6PD a été systématiquement éliminé. Tous les patients ont été suivi pendant au moins 6 mois.
Résultats : Quatre-vingt-quinze cures de PQ ont été délivrées à 91 patients (89 hommes, 2 femmes) d’âge moyen 30 ans (extrêmes : 18-59). Le profil des voyageurs se répartissait de la façon suivante : militaires 88, expatriés 2, touriste 1. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des cas ont été contractés en Guyane française. La durée moyenne de séjour était de 112 jours. Dix sept patients ont présenté un accès de primo-invasion durant le séjour. Pour les autres, la latence moyenne au retour était de 46 jours (IQ 25-75, 27-51). Le délai moyen entre le traitement schizonticide et la cure radicale de PQ était de 42 jours. Dix-huit (21 %) patients ont présenté au moins une reviviscence (extrêmes : 1 à 4). Quatre-vingt-quatorze patients ont reçu une cure de 30 mg/kg/j × 14 jours. Un patient a reçu une dose totale de 525 mg. Quatre échecs ont été observés dans des délais de 80 à 112 jours. L’efficacité globale était de 95,5 % chez les 88 patients naïfs de PQ. La tolérance clinique de la PQ était excellente, aucun cas d’anémie n’a été détecté chez les 79 patients qui ont effectué un hémogramme en fin de cure.
Conclusion : La cure radicale de PQ à 420 mg s’avère efficace et bien tolérée dans le paludisme d’importation à P. vivax de l’adulte. La réduction de la morbidité liée aux accès de reviviscence est limitée par la méconnaissance de la molécule et les contraintes réglementaires. Nos résultats suggèrent l’intérêt d’améliorer la diffusion des recommandations du HCSP auprès des praticiens de première ligne.
© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 43 - N° 4HS
P. 3 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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