Diagnosticet traitement des accès douloureux paroxystiquesdans la douleur cancéreuse - 17/02/08
Jean-Michel Pellat [1](photo),
Hasan Hodaj [1],
Michel Guez [2],
Jean-Pierre Alibeu [2]
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Les « accès douloureux paroxystiques » (ADP)du patient atteint de cancer, correspondent à une augmentationtransitoire de la douleur, survenant sur un fond de douleur stable,chez des patients recevant un traitement opioïde de fond.Ils sont présents dans plus de 50 % descas et leur durée moyenne est de 30 minutes. On différencie « lesaccès douloureux prévisibles » lorsquela douleur est liée à des actions volontairesdu patient, « les accès douloureux nociceptifs » pourles exacerbations de douleurs somatiques ou viscéralesnon prévisibles, et « les accèsdouloureux neuropathiques » pour l’ensembledes épisodes douloureux liés à une majorationde la composante neuropathique. Lorsque la douleur est liée à uneinsuffisance thérapeutique provoquée par la finprématurée de l’action des antalgiquesde fond, on parle alors de « réapparitionde la douleur ».
Leur prise en charge thérapeutique repose principalementsur la prescription systématique par voie orale d’interdosesde morphiniques, c’est-à-dire d’un opioïde à libérationrapide en association aux morphiniques à libérationprolongée. En cas « d’accèsdouloureux paroxystiques prévisibles »,leur administration doit se faire de manière anticipée.Parmi les molécules disponibles, on retiendra le sulfatede morphine, le chlorhydrate de morphine, l’oxycodone et enfinle citrate de fentanyl transmuqueux (CFTM).
Dans certaines situations, en particulier lorsque la voie oralen’est pas utilisable, le prescripteur peut êtreamené à utiliser la voie parentérale(voie sous-cutanée ou intraveineuse) pour l’administrationde morphine, avec un dispositif d’analgésie contrôlé parle patient. D’autres moyens thérapeutiques sontdécrits dans la littérature, mais doivent resterdes mesures d’exception.
Diagnosis and treatment ofparoxysmal pain in cancer patients |
In cancer patients receiving opioid therapy for persistent backgroundlevel of pain, paroxysmal pain consists of a temporary increaseof its’ intensity. About 50% of cancer patientsexperience attacks of paroxysmal pain lasting about 30 minuteson average. “Predictable” paroxysmal pain, directlyrelated to a voluntary action, can be distinguished from nociceptiveattacks unpredictablely aggravating somatic or visceral pain andfrom neuropathic attacks related to an aggravation of the neuropathic componentof pain. Attacks related to therapeutic insufficiency, arising whenthe analgesic effect of the continuous anti-pain treatment endsprematurely are considered to be “revived” pain.
Therapeutic management relies basically on the prescription of oralmorphine, using a combination rapid release and prolonged releaseformulation. In the event of predictable attacks, administrationcan be anticipated. Available compounds include morphine sulfate,morphine chlorhydrate, oxycodone and transmucosal fentanyl.
In certain situations, particularly when oral administrationis not possible, subcutaneous or intravenous parenteral administrationmay be useful with a patient-controlled delivery system. Other therapeuticoptions have been described in the literature but remain exceptionalmeasures.
Mots clés : douleur cancéreuse , accèsdouloureux paroxystiques , citrate de fentanyl trans-muqueux , PCA morphine
Keywords:
cancer pain
,
paroxysmal pain
,
transmucosalfentanyl citrate
,
morphine
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Vol 7 - N° 6
P. 295-303 - décembre 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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