Although young adults exhibit a high rate of psychiatric disorders, their rate of access to mental health care is low compared with older age groups. Our study examined the relationship between socio-demographic factors and the use of health care services for psychological reasons.

We studied a community sample of 1103 French 22 to 35-year-old (TEMPO cohort study) who were surveyed by mailed questionnaire in 2009. Data were collected regarding participants’ health (internalizing and externalizing psychological symptoms in 1991 and 2009), health care use (access to health professionals and psychotropic medications in case of psychological difficulties), and socio-demographic factors (sex, age, employment status, marital situation, social support). Parental history of depression was ascertained based on TEMPO participants’ and their parents’ reports (in the GAZEL cohort study).

In the 12months preceding the study, 16.7% of study participants saw a health professional and 12.8% took a psychotropic medication for psychological reasons. In multivariate regression, models adjusted for all socio-demographic and psychological characteristics, access to health professionals was associated with being unemployed/out of the labor force (OR=1.93; 95% CI=1.11–3.30), family situation (OR in participants living with a partner with no children: 2.16; 95% CI 1.26–3.72; OR in participants not living with a partner: 2.29; 95% CI=1.34–3.90), and having low social support (OR=1.75; 95% CI=1.21–2.54). The use of psychotropic medications was associated with female gender (OR=2.70; 95% CI=1.60–4.55), being unemployed/out of the labor force (OR=3.85; 95% CI=2.14–6.95), not living with a partner (OR=2.04; 95% CI=1.09–3.80) and having low social support (OR=1.65; 95% CI=1.05–2.59). Additionally, use of health services was associated with participants’ and their parents’ psychological difficulties.

Chez les jeunes adultes, les taux de troubles psychiatriques sont élevés, mais le niveau d’accès aux soins bas par rapport à des groupes plus âgés. Cette étude a examiné le lien entre les caractéristiques sociodémographiques des personnes et leur utilisation du système de soins en cas de difficultés psychologiques.

Les données proviennent de la cohorte TEMPO, composée de 1103 personnes âgées de 22 à 35ans en 2009. La santé (difficultés psychologiques internalisées et externalisées en 1991 et en 2009), l’accès aux soins (consultation chez un professionnel de santé et prise de médicaments psychotropes pour raisons psychologiques), et les caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, activité principale, soutien social) ont été mesurés par questionnaire postal. Les antécédents parentaux de dépression ont été mesurés par les déclarations des participants TEMPO et par les auto-déclarations de leurs parents (dans le cadre de la cohorte GAZEL).

Dans les 12 mois précédant l’enquête, 16,7 % des participants ont eu recours à un professionnel de santé et 12,8 % ont pris un traitement psychotrope pour des raisons psychologiques. Après ajustement sur l’ensemble des facteurs sociodémographiques et sur les caractéristiques psychologiques des personnes, le recours aux professionnels de santé était associé au fait d’être chômeur/inactif (OR=1,93 ; IC 95 %=1,11–3,30), la situation familiale (OR chez les personnes vivant en couple sans enfants : 2,16 ; IC 95 % ; OR chez les personnes vivant seules : 2,29 ; IC 95 %=1,34–3,90) et d’avoir un soutien social insuffisant (OR=1,75 ; IC 95 %=1,21–2,54). Le recours à un traitement psychotrope était associé au fait d’être une femme (OR=2,70 ; IC 95 %=1,60–4,55), d’être chômeur/inactif (OR=3,85 ; IC 95 %=2,14–6,95), de vivre seul (OR=2,04 ; IC 95 %=1,09–3,80) et d’avoir un soutien social insuffisant (OR=1,65 ; IC 95 %=1,05–2,59).

Le recours aux soins des jeunes adultes pour raisons psychologiques semble lié non seulement à la psychopathologie mais aussi à des caractéristiques sociodémographiques, et ce particulièrement pour ce qui concerne la prise de médicaments psychotropes. Les recherches à venir devraient examiner si les prescriptions médicales varient en fonction des caractéristiques socioéconomiques et des conditions de vie des personnes.