Les fistules artério-veineuses à haut débit sont les complications vasculaires les plus fréquentes de la chirurgie discale lombaire. Elles sont rares et peuvent se présenter selon différents tableaux.

Nous rapportons l’observation d’une patiente opérée d’une hernie discale L₄-L₅ compliquée d’une fistule artério-veineuse devenue chronique. La fistule fut traitée dans un premier temps par une endoprothèse couverte aorto-bi-iliaque. Deux ans après, la thrombose complète de cette endoprothèse au décours d’une chirurgie rachidienne itérative, justifia une revascularisation chirurgicale aorto-bi-iliaque.

Par laparotomie xipho-pubienne, un pontage aorto-bi-iliaque fut réalisé en implantant en zone saine une prothèse Gelsoft 18/9 (Vascutek Terumo). L’endoprothèse ne fut pas explantée afin de ne pas réactiver la fistule artério-veineuse. Les suites furent simples avec récupération complète de l’autonomie à un mois en postopératoire.

Le traitement endoluminal des complications vasculaires de la chirurgie rachidienne permet de pallier les difficultés de la chirurgie ouverte. Il faut cependant prendre en considération ses possibles complications à long terme et la nécessité d’une surveillance radiologique. Chez un patient jeune, le traitement chirurgical curatif initial a encore toute sa place.

Major vessel injury is a rare complication of spinal surgery. Iliac artery injury is the most common. Frequently, a chronic arteriovenous fistula develops.

We describe the case of a 63-year-old woman who had developed a chronic arteriovenous fistula following lumbar disc hernia surgery. The patient was treated using an Anaconda™ stent graft (Vascutek Terumo). After 2years, the prothesis thrombosed and an aorto-iliac bypass was performed.

A gel soft prosthesis 18/9 (Vascutek Terumo) was implanted by laparotomy. The postoperative period was uneventful. A month later, the patient had recovered good lower limb function.

The choice between endovascular versus open surgery must take into account the patient's age, the risk of long-term complications, and the need for radiographic surveillance. Curative open surgery remains a valid option for young patients.