Chirurgie palliative motrice des fonctions élémentaires du pouce et des paralysies combinées de la main - 10/07/13


Article à jour au 15/05/2023
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Résumé |
Lorsqu'une réparation nerveuse est impossible ou a échoué, la chirurgie palliative peut habituellement compenser les fonctions motrices essentielles de la main paralysée. Elle ne peut être raisonnablement indiquée que si le tableau clinique est stable et si une rééducation postopératoire spécialisée est possible. Cette chirurgie repose sur les transferts tendineux actifs, combinés avec les procédés passifs de ténodèses et d'arthrodèses. Ces techniques permettent en particulier de réanimer les fonctions élémentaires primordiales suivantes : abduction, antépulsion et adduction du premier métacarpien, flexion et extension interphalangiennes du pouce. Les paralysies de la main résultent de lésions nerveuses périphériques (tronculaires et plexiques) ou de lésions neurologiques centrales (médullaires et cérébrales), dont le traitement palliatif ne repose que sur l'association judicieuse des techniques élémentaires précédentes. Les paralysies tronculaires de la main concernent les nerfs médian, radial et/ou ulnaire. Les paralysies radiales concernent l'extension du poignet, des articulations métacarpophalangiennes (MP) des doigts et la reposition du pouce. Les moteurs utilisables sont le pronator teres, les fléchisseurs du poignet (flexor carpi radialis, palmaris longus, flexor carpi ulnaris) et les flexor digitorum superficialis. De multiples solutions ont été proposées. Les paralysies ulnaires concernent les muscles intrinsèques des doigts et les muscles thénariens internes. La déformation en griffe des doigts est traitée par des procédés passifs (capsuloplasties) et/ou actifs (lassos). Le pouce est corrigé par un transfert d'adduction-rétropulsion du premier métacarpien, et de la stabilisation en flexion MP. Les paralysies du médian posent surtout le problème de la sensibilité de la main. Lorsqu'ils existent, les déficits moteurs concernent l'antépulsion du pouce, le flexor pollicis longus et les flexor digitorum profundus des deuxième et troisième doigts. Les paralysies combinées sont médio-ulnaires, radio-ulnaires et médioradiales. Les paralysies plexiques et radiculaires concernent les racines supérieures (C5, C6) et/ou inférieures (C8, T1). Lorsque la racine C7 est atteinte, c'est toujours avec une paralysie radiculaire supérieure (C5, C6, C7) ou inférieure (C7, C8, T1). Le tableau s'enrichit alors d'une pseudoparalysie radiale touchant l'extension active du coude, du poignet et des MP des doigts. Les lésions médullaires cervicales entraînent des tétraplégies, où les indications opératoires sont guidées par la classification internationale de Giens. Les paralysies cérébrales posent des problèmes complexes. Les déficits neuropsychologiques associés, le mauvais contrôle volontaire des muscles moteurs éventuels, l'évolutivité des déformations dans le temps et leur caractère souvent imprévisible doivent rendre le chirurgien extrêmement prudent dans ses éventuelles indications opératoires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Transferts tendineux, Chirurgie de la main, Membre supérieur, Paralysies de la main, Chirurgie palliative motrice, Ténodèses, Arthrodèses
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