Infections de la main et des doigts - 01/01/00
Michel Ebelin : Chirurgien orthopédiste, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris
Centre chirurgical des Peupliers, hôpital de la Croix-Rouge française, 8, place de l'abbé Georges-Henocque, 75013 Paris France
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Résumé |
Les infections sont particulièrement fréquentes au niveau des mains qui sont constamment exposées aux traumatismes de toutes sortes. Le panaris est de traitement simple, souvent chirurgical, mais qui peut, s'il est inadapté, laisser des séquelles fonctionnelles. Les phlegmons sont toujours graves et imposent un traitement chirurgical dont la rapidité d'exécution conditionne le pronostic d'autant plus réservé que le stade évolutif est avancé.
Les articulations des doigts sont très vulnérables à l'infection, y compris lors de plaies apparemment anodines, du fait de leur situation anatomique très superficielle. Elles sont ainsi fréquemment contaminées par inoculation directe lors de morsures ou de plaies qui, dès qu'elles sont en regard d'une articulation au niveau de la main, sont synonymes d'infections potentielles et imposent une exploration et un lavage chirurgical immédiats.
Certaines infections, comme les infections à mycobactéries, sont plus rares mais en recrudescence pour la tuberculose, ou de diagnostic difficile pour les mycobactéries atypiques dont la confirmation nécessite des techniques bactériologiques spécifiques mises en oeuvre en cas d'évocation clinique du diagnostic.
Deux formes d'infections sont redoutables par leur rapidité d'évolution et la gravité des séquelles qu'elles entraînent : la fasciite nécrosante dont l'évolution peut devenir rapidement fatale en l'absence de mise à plat qu'il faut impérativement décider devant des signes locaux au départ aussi frustes que les signes généraux sont importants ; les injections sous haute pression qui entraînent rapidement des lésions nécrotiques et infectieuses très sévères, imposant de principe un traitement de toute urgence malgré une lésion de départ d'allure souvent anodine.
Enfin, les morsures et les piqûres restent très fréquentes et atteignent en priorité la main, avec une mention particulière pour les morsures de chat dont l'inoculation profonde est souvent négligée au début car peu impressionnante, et les synovites par piqûres d'oursins dont le traitement reste médical du fait de leur caractère immunitaire.
Plan
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