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La iatrogénie médicamenteuse en médecine sexuelle - 03/07/13

Doi : 10.1016/j.purol.2013.01.008 
F. Giuliano a, , S. Droupy b
a Service de médecine physique et réadaptation, neuro-uro-andrologie, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, hôpital Raymond-Poincaré, AP–HP, 104, boulevard R.-Poincaré, 92380 Garches, France 
b Service d’urologie andrologie, CHU Carémeau, 30000 Nîmes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La iatrogénie médicamenteuse en médecine demeure mal connue.

Méthodes

Une revue de la littérature médicale a été effectuée en considérant les articles répertoriés sur ce sujet. Leur sélection s’est basée sur l’avis d’experts des auteurs.

Résultats

L’affirmation d’une iatrogénie médicamenteuse repose sur l’imputabilité intrinsèque fondée sur l’histoire clinique et sur l’imputabilité extrinsèque basée sur les connaissances bibliographiques. Au premier rang des médicaments responsables d’effets secondaires sexuels dans les deux sexes figurent les antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine. Ils peuvent causer une dysfonction érectile (DE) et des troubles de l’éjaculation, et dans les deux sexes des troubles de l’orgasme et du désir. Parmi les médicaments dont le mécanisme d’action est central, les neuroleptiques d’abord, parmi les antalgiques le tramadol et les agonistes morphiniques forts sont également potentiellement délétères à des degrés divers sur les fonctions sexuelles. Parmi les antihypertenseurs, seuls les diurétiques thiazidiques accroissent le risque de DE. Parmi les α-bloquants, la tamsulosine et la silodosine sont assez fréquemment responsables d’anéjaculation, dans une moindre mesure les inhibiteurs de 5α-réductase sont associés à des troubles sexuels divers chez les hommes traités pour troubles mictionnels liés à une hypertrophie bénigne de prostate symptomatique. Les agonistes de la LH-RH et les antiandrogènes abolissent le désir sexuel chez l’homme, le tamoxifène le diminue souvent chez la femme et cause également des dyspareunies et des sécheresses vaginales. Les médicaments incriminés dans la survenue des priapismes iatrogènes sont décrits. Il existe souvent une intrication entre la pathologie traitée et la responsabilité médicamenteuse dans la survenue d’une dysfonction sexuelle, c’est le cas pour les dépressions, les psychoses, l’hypertension artérielle, les douleurs chroniques et les troubles mictionnels, les dysfonctions sexuelles faisant volontiers partie du tableau clinique.

Conclusion

Les effets secondaires sexuels des médicaments sont fréquents et doivent être systématiquement chez un homme ou une femme se plaignant de dysfonction sexuelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Sexual side effects of pharmacologiocal agents are not well known.

Methods

Medical literature was reviewed and combined with expert opinion of the authors.

Results

Confirmation of a drug iatrogenesis is made by intrinsic imputability based on the clinical history and extrinsic imputability based on published references. First ranking in the list of drugs responsible for adverse sexual effects in both sexes are the selective reuptake inhibitors (SSRI). They can cause erectile dysfunction and ejaculatory disorders, and in both sexes orgasmic and arousal disorders. Among the drugs whose mechanism is primordial are the neuroleptics firstly, among antalgics tramadol and strong opioid agonists are also potentially deleterious to different degrees on sexual function. Among antihypertensive drugs only thiazide diuretics increase the risk of erectile dysfunction. Among alpha blockers tamusolin and silodosin are frequently responsible for anejaculation. On a less serious level, 5α-reductase inhibitors are associated with sexual disorders in men treated for lower urinary tract symptoms (LUTS) linked to symptomatic benign prostatic hypertrophy. LH-RH antagonists and anti-androgens suppress desire in men, tamoxifen reduces this in women and can also cause dyspareunia and vaginal dryness. The drugs responsible for iatrogenic priapism are also described. A correlation between the pathology treated and the responsibility of the drug for sexual dysfunction can coexist. This is the case for depression, psychosis, hypertension, chronic pain and LUTS; sexual dysfunction is part of the clinical picture.

Conclusion

Sexual side effects of pharmacological treatments are not unusual and must be systematically surveyed in men and women complaining about sexual dysfunction.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Antidépresseurs, Hormonothérapie, Neuroleptiques, Dysfonction sexuelle masculine, Dysfonction sexuelle féminine

Keywords : Antidepressants, Hormonal treatment, Neuroleptics, Male sexual dysfunction, Female sexual dysfunction


Plan


 Cet article fait partie intégrante du rapport « Médecine Sexuelle » du 106e congrès de l’Association française d’urologie rédigé sous la direction de Florence Cour, Stéphane Droupy et François Giuliano.


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Vol 23 - N° 9

P. 804-810 - juillet 2013 Retour au numéro
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