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Sexualité de la patiente neurologique - 03/07/13

Doi : 10.1016/j.purol.2013.01.004 
B. Perrouin-Verbe a, , F. Courtois b, K. Charvier c, F. Giuliano d
a Service de MPR neurologique, hôpital St-Jacques, CHU de Nantes, 85, rue St-Jacques, 44093 Nantes cedex, France 
b Département de sexologie, université du Québec à Montréal, CP 8888 succursale Montréal, Montréal Québec H3C 3P8, Canada 
c Service de MPR neurologique, département de neuro-périnéologie, hôpital Henry-Gabrielle, hospices civils de Lyon, 69230 St-Genis-Laval, France 
d Neuro-uro-andrologie, service de médecine physique et réadaptation, université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Cet article aborde la problématique de la sexualité chez la femme présentant une lésion médullaire.

Méthodes

Une revue de la littérature médicale a été effectuée en considérant les articles répertoriés traitant de ces troubles. Leur sélection s’est basée sur l’avis d’experts des auteurs.

Résultats

La physiologie de la réponse sexuelle féminine, incluant les phénomènes vasocongestifs et musculaires à l’origine de l’excitation et de l’orgasme, ainsi que leur innervation sensitivomotrice et autonome (nerfs pudendal, pelvien, hypogastrique, vague) est brièvement exposée. Les études physiologiques démontrent le maintien d’une vasocongestion réflexe sacrée ou vasocongestion psychogène thoracolombaire. Cinquante pour cent des femmes obtiennent l’orgasme, plus souvent par stimulation génitale, ce qui suggère une réponse réflexe autonome, mais sa perception peut être transmise par le nerf vague. Si la fréquence des activités sexuelles diminue, le coït reste d’actualité, tout comme les rapports orogénitaux, baisers, étreintes, caresses, fantasmes, et stimulations érogènes sus-lésionnelles. Soixante-neuf pour cent des femmes se disent satisfaites. Les facteurs limitatifs comprennent les problèmes positionnels, la spasticité, l’incontinence urinaire et fécale et les phénomènes dysréflectifs en cas de lésion haute. On note également une altération de l’estime sexuelle et de l’image corporelle. Les facteurs facilitant sont l’éducation, un partenaire durable, la lésion survenue à l’âge adulte, et le recul post-traumatique. La prise en charge comprend l’évaluation de la sensibilité thoracolombaire et de la réflectivité sacrée. L’éducation sexuelle, préconisée dès la phase de rééducation, porte sur divers aspects de la réponse sexuelle, la capacité de procréation et la grossesse (risques, prévention), ainsi que les précautions face aux modes de contraception. La prise en charge devrait comprendre une évaluation affinée de la sensibilité périnéale pour favoriser la réappropriation de l’image de la vulve, et des essais par vibromassage et pharmacologique (inhibiteurs de phosphodiestérase 5, midodrine) pour optimiser la réponse sexuelle et favoriser la perception de plaisir et d’orgasme.

Conclusion

Les dysfonctions sexuelles des patientes blessées médullaires nécessitent une prise en charge qui doit s’intégrer dans une prise une charge globale du handicap.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

The prevalence of sexual dysfunction in spinal cord injured (SCI) women is high.

Methods

Medical literature on sexuality in women with SCI was reviewed and combined with expert opinion of the authors.

Results

The physiology of the female sexual response including vasocongestion and muscular contractions occurring during sexual arousal and orgasm, and their innervation through somatosensory and autonomic pathways (pudendal, pelvic, hypogastric, vagus nerves) is described. Studies on women with SCI demonstrate the presence of a sacral reflex vasocongestion and/or thoracolumbar psychogenic vasocongestion. Fifty percent of women with SCI report orgasm, most often with genital stimulation, suggesting that an autonomic reflex response, but which can be perceived by vagus nerve transmission. Studies on sexual experience show that the frequency of sexual activities decreases, but interest for intercourse remains. More emphasis is placed on oral-genital stimulation, kisses, cuddling, caresses, fantasies, and erogenous stimulation above the lesion level. Sixty-nine percent of women with SCI report sexual satisfaction. Limitations concern positions during intercourse, spasticity, incontinence and autonomic dysreflexia. Alteration of the sexual sense of self and body image are also reported. Facilitating factors include education level, having a stable partner, occurrence of the lesion in adulthood, and increased posttraumatic delay. Treatment should emphasize neurological assessment of thoracolumbar sensitivity and presence of sacral reflexes. Sexual education should be encouraged during rehabilitation and cover the female sexual response, procreation and pregnancy (risks, prevention), along with precautions concerning various contraceptives. Treatment should include a refined assessment of perineal sensitivity to allow a mental image of the vulva, and trials with vibrostimulation and medication (PDEI5, midodrine) to maximize sexual responses and facilitate perception of sexual pleasure and orgasm.

Conclusion

Management of sexual dysfunction in SCI women must be holistic and biopsychosocial.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Femmes blessées médullaires, Sexualité, Examen neurologique, Sexothérapie

Keywords : Spinal cord injured women, Sexuality, Neurological and physiological assessment, Sexual counselling, Sexual therapy


Plan


 Cet article fait partie intégrante du rapport « Médecine Sexuelle » du 106e congrès de l’Association française d’urologie rédigé sous la direction de Florence Cour, Stéphane Droupy et François Giuliano.


© 2013  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 23 - N° 9

P. 594-600 - juillet 2013 Retour au numéro
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