Road traffic accidents in France are mainly analyzed through reports completed by the security forces (police and gendarmerie). But the hospital information systems can also identify road traffic accidents via specific documentary codes of the International Classification of Diseases (ICD-10). The aim of this study was therefore to determine whether hospital stays consecutive to road traffic accident were truly identified by these documentary codes in a facility that collects data routinely and to study the consistency of results from hospital information systems and from security forces during the 2002–2008 period.

We retrieved all patients for whom a documentary code for road traffic accident was entered in 2002–2008. We manually checked the concordance of documentary code for road traffic accident and trauma origin in 350 patient files. The number of accidents in the Grenoble area was then inferred by combining with hospitalization regional data and compared to the number of persons injured by traffic accidents declared by the security force.

These hospital information systems successfully report road traffic accidents with 96% sensitivity (95%CI: [92%, 100%]) and 97% specificity (95%CI: [95%, 99%]). The decrease in road traffic accidents observed was significantly less than that observed was significantly lower than that observed in the data from the security force (45% for security force data against 27% for hospital data).

Overall, this study shows that hospital information systems are a powerful tool for studying road traffic accidents morbidity in hospital and are complementary to security force data.

Les accidents de la voie publique (AVP) en France sont analysés principalement à travers les bulletins d’analyse des accidents corporels (BAAC) remplis par les forces de l’ordre (police ou gendarmerie). Or, les systèmes d’information hospitaliers ont la possibilité de recenser les AVP via des codes documentaires spécifiques de la Classification internationale des maladies (CIM-10). L’objectif de cette étude était donc : d’étudier si les personnes hospitalisées suite à un accident de la voie publique étaient bien recensées par ces codes documentaires dans un établissement qui les recueille en routine ; d’étudier la cohérence des résultats issus de systèmes d’information hospitaliers avec ceux des données BAAC sur la période 2002 à 2008.

Nous avons extrait tous les patients hospitalisés entre 2002 et 2008 pour lesquels un code documentaire d’AVP était présent. Pour estimer la performance de ces codes documentaires pour recenser les accidents de la route, nous avons extrait les motifs de traumatismes dans 350 compte rendus d’hospitalisation. Nous avons ensuite utilisé la base d’hospitalisation régionale pour estimer le nombre d’AVP dans le périmètre de recrutement du CHU de Grenoble et l’avons comparée aux données des forces de l’ordre.

Les codes documentaires des accidents de la route ont permis de recenser les AVP avec une sensibilité de 96 % (IC95 % : [92 % ; 100 %]) et une spécificité de 97 % (IC95 % : [95 % ; 99 %]). La baisse des AVP constatée est significativement moins élevée que celle observée dans les données BAAC (45 % pour les données BAAC contre 27 % pour les données hospitalières).

Cette étude montre que les systèmes d’information hospitaliers peuvent être un outil performant pour suivre en routine la morbidité hospitalière par AVP et constituer une source de données complémentaire à celle des forces de l’ordre.