L’élastographie de la thyroïde - 22/05/13
Résumé |
Le nodule thyroïdien est très fréquent alors que le cancer est rare et de très bon pronostic. La caractérisation échographique du nodule dans des mains entraînées permet de sélectionner les tumeurs à ponctionner et de guider la cytoponction ; cette dernière permet de séparer les tumeurs bénignes des cancers dans environ 80 % des cas. Cependant, cette caractérisation échographique reste difficile pour identifier les cancers thyroïdiens comme en témoigne la fréquence très faible de cancers détectés sur l’ensemble des cytoponctions réalisées (environ 5 %). La majorité des cancers étant durs, l’évaluation de la rigidité est devenue l’un des items de la caractérisation nodulaire. Utilisée depuis 2005 dans la prise en charge des nodules thyroïdiens, l’élastographie a d’abord utilisé l’élastographie quasi-statique, la pression sur la sonde étant ensuite remplacée par la stimulation carotidienne avec l’amélioration de la sensibilité. L’apport de la quantification comparative et surtout analytique est déterminant en prodiguant un ratio de rigidité par rapport au tissu sain. L’élastographie par ondes de cisaillement (SWE) fournit une cartographie de l’élasticité dans une région et permet de quantifier en kilopascals la dureté d’une lésion afin de renforcer la valeur prédictive de malignité. Une tumeur dont la dureté est supérieure à 65kPa ou dont le ratio de rigidité est supérieur à 3,7 par rapport au tissu avoisinant est hautement suspecte. Le SWE permettra peut-être de repérer les tumeurs folliculaires malignes qui échappent actuellement à la détection du couple échographie/cytoponction échoguidée. La métastase ganglionnaire du cancer papillaire de la thyroïde peut également être repérée en élastographie du fait de sa dureté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Thyroïde, Élastographie quasi-statique, Élastographie par ondes de cisaillement, Dureté, Quantification
Plan
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 94 - N° 5
P. 550-559 - mai 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.