Réservée aux gonarthroses localisées à un seul interligne et comportant un ligament croisé antérieur fonctionnel, la prothèse unicompartimentaire fémoro-tibiale (PUC) reste une arthroplastie controversée. Les buts de cette étude rétrospective multicentrique portant sur un large collectif étaient de vérifier l’influence de l’âge, du sexe, de l’indice de masse corporelle, de l’atteinte fémoro-patellaire et du type d’implant sur les résultats fonctionnels et le taux de survie de ces prothèses.

Neuf cent quarante-quatre patients opérés dans la région du grand Ouest de la France entre 1988 et 2008 ont été revus, évalués selon le score IKS et le KOOS, ainsi que leurs taux de survie selon divers paramètres mesurés par à la méthode de Kaplan-Meier.

L’évaluation clinique a porté sur 720 cas revus avec un recul moyen de 62 mois. Le taux de survie global à dix ans était de 83,7 % respectivement 79 % chez les femmes et 87 % chez les hommes (p<0,01). Le gain IKS fonction des femmes est de 23,6 et de 17,3 chez les hommes (p=0,007). Le taux de survie à dix ans des patients de moins de 70ans est de 76,7 % et de 88,3 % pour ceux de plus de 70ans (p<0,01). Il n’y avait pas de différence significative en fonction de l’indice de masse corporelle. Les diverses catégories d’implants n’ont pas donné lieu à des résultats cliniques ou de longévité différents.

Le caractère multicentrique, multi-opérateur et rétrospectif de cette série oblige à émettre des réserves dans les conclusions proposées. Certains items n’ont pas pu être étudiés en raison d’effectifs faibles : patients avec un LCA déficient, à IMC supérieur à 40, implants non cimentés.

IV étude rétrospective.