Le conflit ostéoméniscal (COM), associe : douleur localisée de l’interligne fémorotibial médial, languette méniscale déplacée, dépression de la lame sous-chondrale en regard et hypersignal de l’os sous-chondral en IRM. L’IRM est l’examen de référence dans l’identification des lésions méniscales, mais il est peu performant dans l’identification des languettes déplacées. La confirmation que l’association sémiologique IRM d’une déformation de l’os sous-chondral et d’un hypersignal T2 est liée à l’existence d’une lésion méniscale instable, en renforcerait la valeur diagnostique et l’intérêt dans la décision thérapeutique. L’objectif de ce travail est de faire la preuve de ce lien.

Une étude de dossiers IRM et une série prospective observationnelle sans laxité, arthrose ou extrusion ayant bénéficié d’une arthroscopie à but thérapeutique.

Treize dossiers présentent en IRM des images de COM médial : dix hommes, trois femmes ; âge moyen 46, IMC 26, angle AKH moyen à 177. Une languette méniscale repliée n’est identifiable avec certitude que trois fois sur dix en IRM. En arthroscopie, il existait dans tous les cas une languette instable ; quatre fois il a été mis en évidence une déformation du cartilage en regard de la languette méniscale. La méniscectomie partielle a apporté dans tous les cas une nette amélioration clinique.

Les signes directs IRM de lésion méniscale instable sont peu sensibles. Les signes osseux, indirects ont été peu étudiés. Un lien entre le seul hypersignal et une lésion méniscale a été démontré. Notre série confirme que l’association sémiologique : IRM hypersignal T2 et déformation de la plaque sous-chondrale en regard de la silhouette méniscale est très prédictive d’une lésion méniscale instable, indication d’un traitement chirurgical. Les observations de déformation cartilagineuse suggèrent que la déformation de la plaque sous-chondrale en regard de la lésion méniscale est liée à une hyperpression par effet de surépaisseur.

III (étude de cohorte).