Les prothèses totales de hanche (PTH) sans ciment tendent à remplacer les PTH cimentées. Le but de cette étude était d’évaluer le taux de survie à dix ans de recul minimum d’une PTH cimentée (PF, Zimmer^®) et d’analyser les modifications de la trame osseuse cotyloïdienne.

Quatre-vingt trois prothèses ont été posées entre 1998 et 2001, avec un couple céramique-polyéthylène. L’évaluation clinique a été réalisée avec le score de Harris et le PMA. Radiologiquement, l’analyse du cotyle a concerné les liserés, géodes, granulomes, et les modifications des travées osseuses et de la trame qui étaient comparées au côté controlatéral et classées de l’absence de modification à une ostéolyse majeure. La modification des travées permettait d’apprécier les contraintes transmises à l’os. L’usure du polyéthylène a été mesurée selon la technique de Livermore.

Un seul malade a été perdu de vue. Au recul maximum, 16 étaient décédées et six ont été contactés, ils n’avaient pas été réopérés. Cinquante-deux patients (59 PTH) ont pu être revus et aucune PTH n’était descellée. Le score de Harris à la révision était de 91,6 pour 60,5 en préopératoire. Il n’y avait aucune ostéolyse cotyloïdienne et deux cas de liserés complets cotyloïdiens inférieur à 2mm, sans mobilisation. La répartition des travées était homogène et sans stress shielding. L’usure moyenne était de 0,08mm/an. Aucun fémur n’était descellé et trois cas des granulomes touchaient au maximum cinq zones de Grüen.

Cette étude confirme la fiabilité des PTH cimentées avec un taux de survie de 98,3 % à 12ans, comme l’a déjà montré la littérature et prouve que la prothèse de hanche cimentée et avec couple de frottements céramique-polyéthylène à encore une place dans l’arthroplastie totale de hanche.

IV.