Spécificité de la prise en charge psychologique en oncologie thoracique - 08/05/13
Résumé |
La question posée par le titre mérite une réponse nuancée. En effet, comme dans beaucoup de situations cliniques où la maladie menace la survie du sujet, la singularité de chaque rencontre rend toute tentative de généralisation simpliste. Écrire sur la spécificité de la prise en charge psychologique en oncologie thoracique se doit d’éviter deux écueils : nier toute spécificité psychosociologique de la cancérologie thoracique et ne rien apporter à la compréhension du lecteur qui puisse l’aider à lire les problématiques les plus fréquentes ; faire de données cliniques qualitatives des généralités plaquées sur chaque rencontre et refuser la singularité du malade en tant que sujet. Tentant d’éviter l’un et l’autre piège, les trois points suivants sont abordés : l’annonce d’un cancer est prototypique d’un trauma et mobilise un intense affect d’angoisse. Cet affect est lu au travers de représentations sociales qui s’interposent dans le colloque médecin–malade. La subjectivation de cette relation ne peut se comprendre sans tenir compte de l’environnement, et notamment de ce que le sujet affecté connaît du cancer de par son appartenance au socius. Dans le climat traumatique ainsi constitué, la relecture des phénomènes surgissant entre symptôme somatique éprouvé par le patient et langage traumatique tournant autour du vocable « cancer » imposé, s’effectue selon des axes thématiques récurrents. Ne souhaitant atteindre l’exhaustivité des unités signifiantes et de leur regroupement thématique, je me limiterai au développement d’un seul axe : celui de la relation au temps, à la temporalité et au présentisme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The question raised by the title calls for a balanced answer. As a matter of fact, like in many clinical situations in which an illness threatens the patient’s survival, the singularity of each case makes any attempt of generalization simplistic. Writing about the speficity of the psychological undertaking in thoracic oncology has to avoid two pitfalls: denying any psychosociological specificity of thoracic cancerology, and thus not providing the reader’s understanding with anything which could help them read the most frequent problematics. And secondly turn clinical qualitative data into generalities stuck on each case, and rejecting the singularity of the sick person as a subject. As we attempt to avoid both traps, the three next points will be tackled: the announcement of cancer is prototypical of a trauma, and calls up an intense affect of anguish. This affect can be read through social representations, which intervene within the exchange doctor – sick person. The subjectivation of this relation cannot be understood without taking the environment into account, and especially what the affected person knows about cancer owing to their belonging to a socius. In the traumatic atmosphere thus created, the rereading of the phenomenons – cropping up between a somatic symptom experienced by the patient and a traumatic language revolving around the compulsory term “cancer” – is achieved according recurrent thematic lines. As we do not wish to reach the exhaustiveness of the significant unities, neither their reassembly, we will limit ourselves to the development of one main line: that of the relation to time, to temporality, and to presentism.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychologie clinique de la santé, Représentation sociale, Temporalité, Cancer, Thorax
Keywords : Clinical health psychology, Social representation, Temporality, Cancer, Chest
Plan
Vol 30 - N° 4
P. 302-308 - avril 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.