Pancréatite aiguë nécrosante - 01/05/13
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Les pancréatites aiguës nécrosantes (PAN) ou nécroticohémorragiques représentent 10 à 25 % de toutes les formes de pancréatites aiguës. Elles sont caractérisées par une mortalité et une morbidité élevées pour deux raisons essentielles : l'apparition d'un syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV) et la surinfection de la nécrose. Les étiologies sont nombreuses mais dominées par les lithiases biliaires (45 %) et les intoxications éthyliques (35 %). Les mécanismes physiopathologiques qui aboutissent à une PAN reposent classiquement sur deux théories, sans doute associées : la théorie canalaire et la théorie acineuse. Elles aboutissent à une cascade d'événements responsables d'une libération massive d'enzymes protéolytiques activés. Plus récemment, le rôle des médiateurs de l'inflammation a été mis en exergue. La démarche diagnostique a trois buts : faire le diagnostic positif (amylasémie, lipasémie, exploration radiologique ; évaluer la gravité initiale (scores clinicobiologiques et scores radiologiques) ; rechercher une ou des complications (locales, locorégionales, systémiques). La surinfection de la nécrose survient dans 40 à 60 % des PAN. Son diagnostic doit être évoqué d'emblée et devant toutes dégradations du tableau clinique. Il est confirmé par des ponctions percutanées guidées par la tomodensitométrie. La prise en charge thérapeutique est avant tout symptomatique car il n'existe aucun traitement spécifique. Parmi toutes les mesures, certaines sont maintenant consensuelles (inutilité d'un traitement antibiotique prophylactique précoce ou d'une nutrition parentérale, etc.), d'autres font encore l'objet de controverses (chirurgie de la nécrose stérile, indications de la chirurgie biliaire et de la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique, etc.). Actuellement, aucune règle précise n'existe. Ainsi, la prise en charge des PAN, qui est obligatoirement multidisciplinaire (anesthésiste-réanimateurs, chirurgiens, radiologues et microbiologistes) reste souvent une question d'école soumise aux us et coutumes locales. Enfin, il faut savoir que les formes les plus graves sont excessivement consommatrices de temps et de ressources.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Pancréatite aiguë, Pancréatite aiguë nécrosante, Lithiase biliaire, Intoxication éthylique, Score de gravité, Tomodensitométrie, Antibiothérapie prophylactique
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