Les aliments industriels (hors laits et céréales) destinés aux nourrissons et enfants en bas âge : un progrès diététique ? - 29/04/13
Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie
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Résumé |
Les aliments industriels destinés aux nourrissons (4–12 mois) et enfants en bas âge (1–3ans) (en dehors des laits infantiles et des céréales), dénommés aussi aliments pour bébés, se distinguent des aliments industriels non spécifiques conçus pour les adultes et des aliments courants par des critères stricts de composition et de sécurité sanitaire définis par la réglementation française et européenne. Évaluée en France à 89 666 tonnes en 2011 l’offre commerciale pour ces denrées vise à répondre à tous les besoins alimentaires des jeunes enfants : produits laitiers, denrées salées et sucrées, adaptés à l’âge (composition, texture, portions). Les aliments pour bébés ne représentent qu’une part modérée des apports alimentaires des 4–36 mois. Exprimés en pourcentage de l’apport énergétique total, ils constituent en moyenne 7 % de la consommation à 4–5 mois, 28 % à 6–7 mois, 27 % à 8–11 mois, 17 % à 12–17 mois, 11 % à 18–24 mois. Vingt-quatre pour cent des parents n’en donnent jamais à leur enfant, 13 % 1 à 3j/semaine et 63 % 4 à 7j/semaine. Même chez les gros consommateurs, les aliments pour bébés ont peu d’effets sur la qualité nutritionnelle du régime. Cependant, leur emploi retarde et diminue l’utilisation des aliments industriels non spécifiques, ce qui peut contribuer à réduire les risques nutritionnels et toxicologiques liés à la consommation de ces denrées chez les jeunes enfants. Si ces produits sont bien adaptés aux nourrissons et enfants en bas âge, ils doivent rester des aliments de sevrage et de complément à l’alimentation familiale « faite maison ».
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Processed baby foods designed for infants (4–12months) and toddlers (12–36months) (excluding infant formula, follow-on formula, the so-called growing-up milks, and cereal-based foods for infants), which are referred to as baby foods, are specific products defined by a European regulation (Directive 2006/125/CE). According to this Directive, such foods have a composition adapted to the nutritional needs of children of this age and should comply with specifications related to food safety in terms of ingredients, production processes, and prevention of infectious and toxicological hazards. Hence, they differ from ordinary foods and from non-specific processed foods. This market segment includes the full range of foods that can be part of children’s diet: dairy products (dairy desserts, yoghurts, and fresh cheese), sweet products (nondairy desserts, fruit, and drinks), and salty products (soups, vegetable-based foods, meat, fish, and full dishes). This market amounted to 89,666 MT in France in 2011 and 83,055 MT in 2010 (a total of 325,524 MT in the 27 countries of the European Union in 2010, including 90,438 MT in Germany, 49,144 MT in Spain, and 40,438 MT in Italy). The consumption of baby foods in France varies with infant age and parental choice. Baby foods account for 7 % of total energy intake at 4–5months, 28 % at 6–7months, 27 % at 8–11months, 17 % at 1–17months, and 11 % at 18–24months. Among parents, 24 % never offer their children any baby foods, 13 % do so 1–3 days/week and 63 % 4–7days/week. Among consumers, 55 % of children eat more than 250g/day of baby foods. As baby foods only account for a minor fraction of overall food intake, their impact on the quality of young children’s diet is much less than that of growing-up milks, particularly for preventing insufficient iron and vitamin D intake. Their consumption, however, has an indirect benefit on the nutritional quality of the diet and on food safety, particularly regarding toxicological hazards, as it postpones the introduction of non-specific processed foods, which are inadequate for this age group owing to both their nutritional composition and lower food safety control. Baby foods represent a family of products meeting parents’ expectations and adapted to infants and young children. They are clearly beneficial in terms of food safety, but the nutritional benefit to be expected from their consumption is minimal: their main advantage is postponing or decreasing the consumption of non-specific industrially processed foods.
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Vol 20 - N° 5
P. 523-532 - mai 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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