Les essais d’Edmonton ont amené une amélioration spectaculaire dans le taux de succès à court terme de la greffe d’îlots de Langerhans, avec des taux d’insulino-indépendance de 80% à 1 an rapportés par plusieurs institutions à travers le monde. Malheureusement, ce taux décroît de façon reproductible à 10-15% à 5 ans de la transplantation. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer cet apparent “épuisement des îlots”, mais il est difficile de déterminer avec précision lequel est responsable de la perte de fonction chez un patient donné. La compréhension des raisons de cet épuisement et de leur cinétique est une condition préalable pour l’amélioration des résultats à long terme de la greffe d’îlots. A ce propos, nous souffrons d’un manque criant de moyens de monitoring des greffons d’îlots, qui permettrait pourtant de détecter une atteinte des îlots greffés et d’en diagnostiquer la cause à temps pour pouvoir débuter une thérapie de sauvetage approprié, tel qu’un traitement anti-rejet par exemple. Parmi les outils de monitoring des greffons d’îlots figure le suivi métabolique, qui en général, indique les signes de dysfonction du greffon trop tardivement pour pouvoir réagir efficacement. De grands progrès sont attendus dans les domaines du monitoring immunologique, du monitoring moléculaire et de l’imagerie des îlots, notamment grâce aux techniques de résonance magnétique et de tomographie par émission de positrons.

The Edmonton trials have brought about a marked improvement in the short-term rate of success of islet transplantation with rates of insulin-independence of 80% at 1-year being reported by several institutions worldwide. Unfortunately, this rate consistently decreases to 10-15% by 5 years post-transplantation. Several mechanisms have been proposed to explain this apparent ‘islet exhaustion’, but are difficult to pinpoint in a given patient. Understanding the reasons for islet graft exhaustion and its kinetics is a prerequisite for the improvement of islet transplantation outcome. In this regard, efficient monitoring tools for the islet graft have been conspicuously lacking and are required to detect islet damage and diagnose its mechanisms in a timely fashion, so as to initiate salvage therapy such as antirejection treatment. Tools for the monitoring of the islet graft include follow-up of metabolic function but mostly indicate dysfunction when it is too late to take action. Progress is likely to arise in the fields of immune monitoring, molecular monitoring and islet imaging, notably thanks to magnetic resonance (MR) or positron emission tomography (PET) technologies.