Les buts de cette étude était d’évaluer l’efficacité du drilling ovarien, de comparer la technique par fertiloscopie à la technique par cœlioscopie, et de rechercher des facteurs pronostiques de succès.

L’étude rétrospective a porté sur 154 drillings ovariens réalisés entre juin 1998 et décembre 2010 où le drilling a été proposé après échec du clomifène et avant stimulation par FSH chez des patientes présentant un PCOS.

Le taux d’ovulation post-drilling est de 62 % ; le taux de grossesse évolutive spontanée est de 31 % et le taux total de grossesse évolutive incluant les stimulations secondaires est de 58 %. Il n’est pas retrouvé de différence significative entre la cœlioscopie et la fertiloscopie. Il a été noté plus de complications peropératoires en fertiloscopie et 20 % des fertiloscopies ont dû être convertie en cœlioscopie dont la moitié pour complications ou difficultés techniques. Les seuls facteurs prédictifs préopératoires retrouvés sont une euthyroïdie qui augmente les chances de grossesses en général (incluant les stimulations secondaires) et un taux de FSH plus bas. Par contre, il apparaît que les chances de grossesse en stimulation sont fortement diminuées si le drilling n’a pas induit d’ovulation versus les cas où il y a eu ovulation mais pas de grossesse (28,8 % versus 58,1 %, p<0,003).

Les résultats obtenus en fertiloscopie sont comparables à ceux de la cœlioscopie, ce qui suggère un avantage à cette technique en termes de coût, de confort et de durée d’hospitalisation. Aucun critère de sélection des patientes utilisable en pratique courante n’a pu être mis en évidence. L’étude suggère que l’absence d’ovulation après drilling pourrait être une indication directe de FIV.

The aims of this study were to assess the effectiveness of the ovarian drilling, compare the techniques by fertiloscopy or by laparoscopy, and search for prognostic factors of success.

This retrospective study focused on 154 ovarian drilling carried out between June 1998 and December 2010 where the drilling has been proposed after failure of the clomifene and before stimulation by FSH among PCOS patients.

The post-drilling ovulation rate is 62%. The spontaneous on-going pregnancy rate is 31% and the total pregnancy rate scalable including secondary stimulation is 58%. No significant difference was found between laparoscopy and the fertiloscopy. The peroperative complications in fertiloscopy were more frequent but without consequences and 20% of the fertiloscopy had to be converted to laparoscopy, half of them for complications and half of them for technical difficulties. The only found preoperative predictors of success are an euthyroidy that increases the chances of pregnancy in general (including the side stimulation) and a lower FSH levels. However, it appears that the chances of pregnancy in FSH stimulation are dramatically decreased if the drilling did not induce ovulation versus the cases where it induced ovulation but no pregnancy (28.8% versus 58.1%, P<0.003).

Fertiloscopy results are comparable with those of laparoscopy, which suggests an advantage to this technique in terms of cost, comfort, and length of hospital stay. No usable in practice patient selection criteria could be highlighted. The study suggests that the absence of ovulation after drilling may be a direct indication for IVF.