Treatment of diabetic foot lesions in hospital: results of 2 successive five-year periods, 1989-1993 and 1994-1998 - 17/02/08
A Benotmane [1],
K Faraoun [1],
F Mohammedi [1],
ME Amani [1],
T Benkhelifa [1]
Voir les affiliationsPrise en charge du pied diabétique en milieu hospitalier : comparaison des résultats thérapeutiques de 2 périodes successives, 1989-1993 et 1994-1998 |
Objectifs |
Évaluer l'impact d'une meilleure formation de médecins généralistes, initiée en 1994, sur la prise en charge du pied diabétique en prenant comme critère de jugement le taux et le niveau d'amputation des membres inférieurs chez des patients diabétiques, hospitalisés dans un service d'Endocrinologie-Diabétologie à 2 périodes différentes, de 5 ans chacune, 1989-1993 et 1994-1998.
Patients et méthodes |
132 patients présentant 163 lésions du pied (9,2 % des admissions totales) hospitalisés pendant la 1re période, ont été comparés à 176 patients présentant 183 lésions du pied (10,5 %), hospitalisés pendant la 2e période. Les âges moyens des patients étaient similaires : 59,6 ± 11,7 ans en 1989-1993 et 58,3 ± 13,1 ans en 1994-1998 (différence non significative, NS).
Résultats |
L'âge des patients, le sex-ratio, le type de diabète sucré et la sévérité des lésions (selon la classification de Wagner), étaient similaires dans les 2 périodes. La plupart des lésions (∼ 90 %) étaient neurologiques pures ou neuro-ischémiques, avec une répartition similaire dans les 2 périodes. Le membre avait été préservé dans plus de la moitié des cas chez ces patients aux 2 périodes (59,1 % et 56,8 % respectivement, NS). Aucune modification n'avait été notée dans le taux d'amputations mineure et majeure entre la 1re période (14,4 % et 15,9 %, respectivement) et la 2e période (11,4 % et 16,5 %, respectivement). Le pourcentage de décès intra hospitalier était similaire : 9,1 % et 8,5 % (NS), alors que le nombre de perdus de vue (sortis contre avis médical) était passé de 1,5 % à la 1re période à 6,8 % à la 2e période (p ≪ 0,04). La durée moyenne d'hospitalisation était identique, environ 43 jours.
Conclusion |
Malgré l'instauration d'un programme de formation pour les médecins généralistes, aucune amélioration n'avait été notée dans la prise en charge du pied diabétique, comme le montre l'absence de modification significative du taux d'amputation avant (1re période) et après initiation du programme (2e période). Ces résultats décevants peuvent être expliqués par plusieurs facteurs : insuffisance du programme de formation, absence de motivation des médecins généralistes, absence de prévention multidisciplinaire structurée. Le principal problème, commun aux pays en voie de développement, demeure l'insuffisance de ressources financières. De plus, des troubles sociaux peuvent rendre le problème difficile à gérer, comme ce fut le cas en Algérie dès 1991.
Objectives |
To assess the impact of an educational training program we initiated in 1994 for GPs about diabetic foot ulcer (DFU) management, we compared the rate and level of lower limb amputation (LLA) in diabetic patients performed in our unit between two consecutive five-year periods, 1989-1993 and 1994-1998.
Patients and methods |
During the first period, 132 patients with 163 lesions (9.2% of the total admissions for diabetes) were compared with 176 with 183 lesions (10.5%) during the second period. Patients' mean age was the same in both periods: 59.6 ± 11.7 in 1989-1993 and 58.3 ± 13.1 in 1994-1998 [Not statistically significant, NS].
Results |
Patients age, sex ratio, type of diabetes and severity of the lesion (as assessed according to Wagner classification) were essentially the same during the two periods. Most of the foot lesions (∼ 90%) were purely neuropathic or neuro-ischaemic, with no change in repartition between the two periods. Primary healing was 59.1% in the 1st period and 56.8% in the second. No change in minor and major amputation rate was observed between the 1st period (14.4 and 15.9%, respectively) and the second (11.4 and 16.5%, respectively). The in-hospital mortality rate was unchanged (9.1 vs 8.5%, NS), while the percentage of patients who left hospital against medical advice and dropped out of follow up increased from 1.5 to 6.8% (p ≪ 0.04). Mean length of hospitalisation was identical, about 43 days.
Conclusions |
In spite of implementing educational program for GPs, no improvement in the DFU management was noted as emphasised by absence of any significant change in amputation rate before (1st period) and after initiating the program (2nd period). These disappointing results can be explained by several factors: weakness of our educational program, lack of motivation from GPs, absence of a structured multidisciplinary prevention approach. The main problem, common to developing countries, remains the insufficiency of financial resources. Moreover, civil disturbances can make the problem more difficult to manage, as in Algeria since 1991.
Mots clés :
Pied diabétique
,
Amputation
,
Coûts
,
Éducation
,
Algérie
Keywords: Diabetic foot , Amputation , Costs , Education , Algeria
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Vol 30 - N° 3
P. 245-250 - juin 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.