Le but de notre étude était de déterminer l’évolution à long terme des fractures de l’acétabulum et quels étaient les facteurs associés avec la mise en place secondaire d’une prothèse totale de la hanche (PTH) et avec un mauvais résultat fonctionnel.

Soixante-douze patients hospitalisés entre 2000 et 2005 ont été suivis avec un recul maximum de 11ans (moyenne 6,8ans). Il y avait 16 femmes pour 56 hommes, avec une moyenne d’âge au moment de la fracture de 41,4ans et une médiane à 40ans. Quarante-cinq patients avaient une fracture simple, 27 une fracture complexe et 27 luxations. Les complications chroniques étaient : 29 arthroses, huit ostéonécroses aseptiques (ONA) et deux ossifications hétérotopiques.

Vingt-cinq PTHs ont été posées dans un délai moyen de 3,7ans. Les facteurs retrouvés associés avec une PTH dans les suites d’une fracture du cotyle sont : l’EVA (p<0,0001), le PMA (p<0,0001), l’arthrose (p<0,0001), l’ONA (p<0,0002), la luxation initiale (p=0,0002), l’absence de traitement fonctionnel (p=0,0014), le traitement chirurgical (p=0,0065), la présence d’une traction initiale (p=0,0068), le défaut de congruence antérieur et postérieur (p=0,0072 et p<0,0001), un corps étranger intra-articulaire initial (p=0,045). Les facteurs associés avec un résultat fonctionnel décevant ou mauvais sont identiques avec en plus : l’étiologie (p=0,0021), l’IMC (p=0,03) et la fracture de la paroi postérieure (p=0,0325).

Niveau 4. Étude rétrospective.