P2070 Prescription d’une IDE à domicile chez les patients diabétiques après hospitalisation : état des lieux en Ile-de-France - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
La prescription d’un passage infirmier à domicile au décours d’une hospitalisation est parfois nécessaire chez les diabétiques pour la réalisation d’actes techniques (autosurveillance glycémique, injections) mais également pour « éducation thérapeutique », gestion de pilulier et surveillance tensionnelle. Nous avons voulu mener une étude observationnelle pour connaitre les habitudes et le rationnel (peu étudiés jusqu’à présent) de cette prescription.
Patients et méthodes |
Dans 7 services de Diabétologie (ou équivalent) de l’Ile-de-France, pour 50 patients diabétiques consécutifs, hospitalisés et traités par injections d’insuline ou analogues du GLP-1 (traitement de novo ou non), nous avons recueilli les motifs et la durée de prescription d’une infirmière à domicile. Des analyses descriptives globales puis par centre ont été réalisées.
Résultats |
Parmi les 347 patients inclus, une IDE a été prescrite pour 63 patients (18,5 %) ; ce taux varie de 10,2 % à 32 % selon le centre. Le but était la suppléance (70,1 % des cas) ou un « apprentissage » (27,9 %), avec une durée de prescription allant de 1 mois (28,6 %), 3 mois (11,1 %), 6 mois et plus (28,6 %) ou indéterminée (31,7 %). Les motifs notés sont des troubles de compréhension (46,0 %), des troubles cognitifs (42,9 %), une barrière linguistique (25,4 %), un isolement (11,1 %) ou un handicap (14,3 %)– les motifs pouvant être multiples. Deux facteurs sont associés à cette prescription : un âge ≥ à 65 ans (38,1 % vs 8,8 %, p<0,001), et un nombre d’injections de 1 ou 2 (par rapport à 3 ou plus).
Conclusion |
En Ile-de-France, moins de 30 % des patients hospitalisés justifient une prescription d’IDE. Cette photographie suggère des différences entre les centres, sans pouvoir préciser s’il s’agit d’un « effet prescripteur » ou d’une hétérogénéité des populations étudiées. Si l’âge est un déterminant majeur, l’interprétation de la présence d’une association au nombre d’injections doit rester prudente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A85 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.