Les recommandations actuelles de prise en charge, de suivi et de surveillance des complications chez les diabétiques de type 1 soulignent qu'il est indispensable d'effectuer un fond d'oeil dans les 3 à 5 ans qui suivent la découverte d'un diabète. Il est en effet classique de postuler qu'une rétinopathie ne survient pas avant ce délai. Nous rapportons ici le cas d'une jeune femme âgée de 18 ans au moment de la découverte d'un diabète de type 1, à l'occasion d'un syndrome polyuropolydipsique et d'infections cutanées récidivantes. Deux ans après sa découverte, le fond d'oeil puis l'angiographie à la fluorescéine mettaient en évidence une rétinopathie proliférative pour laquelle des séances de laser ont été pratiquées. L'hypothèse d'un diabète de type 1 lent ne peut cependant être exclu compte tenu du mode de révélation de son diabète. Nous proposons, en particulier dans ce dernier contexte, de recommander d'effectuer un fond d'oeil dès la découverte du diabète et non à partir des 3 à 5 premières années d'évolution.

The position statement about diabetic retinopathy postulates that at least 3-5 years of duration of diabetes are needed for the retinopathy to occur, and initial retinal examination should be performed within 3-5 years after the initial diagnosis. We report here the case of a 18 year-old type 1 diabetic woman with a proliferative retinopathy discovered 2 years after the onset of a clinical diabetes. The hypothesis of a Latent Autoimmun Diabetes in Adults (LADA) could not be excluded and we propose, particularly in this context, to detect a diabetic retinopathy at the onset of diabetes.