P1044 Anomalie de la sécrétion des incrétines et de la sensibilité à l’insuline chez des patients porteurs d’une gastroparésie idiopathique - 10/04/13
Résumé |
Objectif |
Les incrétines influencent la motricité digestive. Une sécrétion et/ou une sensibilité anormale à ces hormones pourraient favoriser la gastroparésie définie par un ralentissement de la vidange gastrique. L’étude a évalué la sécrétion des incrétines et le profil métabolique après charge orale en glucose (HGPO) chez des patients sans diabète connu et atteints d’une gastroparésie documentée.
Patients et méthodes |
20 patients se plaignant d’un incomfort post-prandrial suggérant une gastroparésie ont été inclus et comparés à une population de 10 sujets témoins. Ont été exclus 4 patients à vidange gastrique normale (breath test) et un patient atteint d’un diabète méconnu (glycémie à jeun>7mmol/l). Les taux plasmatiques de glucose, insuline, GLP-1 et GIP ont été mesurés toutes les 30 minutes lors d’une HGPO (75g) sur 5 heures.
Résultats |
L’âge et le BMI moyens ne sont pas significativement différents entre les 2 groupes. Glycémie, insulinémie et HOMA-R ne sont pas différents à jeun. L’Index de sensibilité à l’insuline calculé à partir de l’HGPO est significativement diminué dans le groupe « gastroparésie » (6,14±0,93 versus 10,85±1,38 UI-1.ml. mg-1.ml, p=0,004). L’aire sous la courbe (AUC) de la glycémie et de l’insulinémie au cours de l’HGPO sont significativement supérieures dans le groupe « gastroparésie » (P<0,001). 5/15 des patients gastroparétiques ont un trouble de la tolérance au glucose. Le taux de GIP à jeun (56,1±5,8 versus 29,7±7,7pg/ml, p=0,007) et son AUC sont significativement plus élevés dans le groupe « gastroparésie » alors qu’il n’y a pas de différence significative des concentrations de GLP-1 entre les deux groupes.
Conclusion |
Cette étude préliminaire suggère que l’HGPO permette de détecter un état d’insulino-résistance et d’hyper-insulinisme francs et de fréquentes anomalies de la tolérance au glucose chez des patients ayant une gastroparésie confirmée. L’augmentation des taux plasmatiques de GIP et d’insuline pourraient participer à la physiopathologie du trouble de la vidange gastrique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A42 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.