Alcohol intake and fasting insulin in French men and women. The D.E.S.I.R. Study - 17/02/08
C. Konrat [1],
L.I. Mennen [2],
E. Cacès [3],
P. Lepinay [4],
F. Rakotozafy [3],
A. Forhan [1],
B. Balkau The D.E.S.I.R. Study Group [1],
[1]
Voir les affiliationsBackground |
To study the relation between alcohol consumption and the fasting insulin concentration in a French population with a range of alcohol intakes.
Methods |
2.406 men and 2.500 women, aged 30 to 65 years who were not known as diabetic and with a non-diabetic fasting plasma glucose < 7.0 mmol/l were studied. Insulin was assayed by a specific micro-enzyme immunoassay and alcohol intake was from a self-questionnaire.
Results |
Fasting insulin concentration showed an inverse linear association with alcohol consumption, after adjustment for age and possible confounding factors (p for trend < 0.0001 men; p < 0.002 women), with a 29% higher insulin in non-drinkers compared to very heavy drinkers (> 80 g/day) in men (p < 0.0001) and a 23% and 26% difference when compared to heavy drinkers (41-80 g/day) in men and women respectively (p < 0.0001, p < 0.003). This relation did not differ significantly according to whether the alcohol was consumed as wine, beer/cider or spirits. Fasting plasma glucose modified the relation between alcohol and insulin in men: while the negative relation alcohol-insulin was strong for fasting plasma glucose < 6.0 mmol/l (p < 0.0001), there was no association above 6.0 mmol/l (p = 0.4).
Conclusion |
There is an inverse relation between alcohol consumption and fasting insulin concentrations. Some studies have found a U shaped relation, and this is probably due to the inclusion of diabetic subjects. As hyperinsulinemia has been shown to be positively associated with cardiovascular disease, it may be one of the variables that explains the protective effect of moderate alcohol consumption on cardiovascular disease.
Lien entre la consommation d'alcool et l'insulinémie à jeun chez des femmes et hommes français. L'étude D.E.S.I.R. |
Contexte |
Étudier le lien entre la consommation d'alcool et l'insulinémie à jeun, dans une population française dont la consommation d'alcool est étendue.
Méthodes |
2 406 hommes et 2 500 femmes, non-diabétiques, âgés de 30 à 65 ans ont été étudiés. L'insulinémie a été dosée par un test immuno-enzymatique spécifique et la consommation journalière d'alcool estimée à partir d'un auto-questionnaire.
Résultats |
Après ajustement sur l'âge et les facteurs de confusion, une association inverse a été mise en évidence entre la consommation d'alcool et l'insulinémie à jeun (test de tendance p < 0,0001 hommes; p < 0,002 femmes): l'insulinémie a été 29% plus élevée chez les non-buveurs en comparaison avec les très forts buveurs (> 80 g/jour) chez les hommes (p < 0,0001) et des différences de 23% et 26% en comparaison avec les forts buveurs (41-80 g/jour) chez les hommes et femmes respectivement (p < 0,0001, p < 0,003). Cette association persiste significativement selon que l'alcool ait été consommé en vin, bière/cidre ou alcool fort. Chez les hommes, la glycémie à jeun a modifié l'association entre alcool et l'insulinémie: le lien a été négatif et fort pour une glycémie à jeun < 6,0 mmol/l (p < 0,0001), cette association n'apparaît pas ches les hommes avec une glycémie >= 6,0 mmol/l (p = 0,4).
Conclusion |
Cette étude montre un lien inverse entre la consommation d'alcool et l'insulinémie. Des études ont montré un lien, décrit par une courbe en U, et cela est probablement dû à l'inclusion des sujets diabétiques. L'hyperinsulinémie est liée positivement avec l'incidence des maladies cardiovasculaires, et peut être un des facteurs qui explique l'effet protecteur de la consommation modérée de l'alcool vis-à-vis les maladies cardiovasculaires.
Mots clés :
insulinémie
,
glycémie
,
consommation d'alcool
,
épidémiologie
Keywords: insulin , glucose , alcohol consumption , epidemiology
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 28 - N° 2
P. 116-123 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.