Nous rapportons le cas d'une femme diabétique de type 2 qui recevait une infusion d'insuline intrapéritonéale continue et qui a détérioré son contrôle métabolique par la perte accidentelle d'insuline dans l'urine (54 U par jour) en raison d'une migration du cathéter qui avait probablement altéré la paroi vésicale. En raison d'une allergie à l'iode, il a fallu attendre la mise au point d'une procédure analytique d'addition permettant la quantification de l'insuline dans l'urine pour prouver la perte d'insuline à partir du cathéter, et sa réversibilité après l'implantation d'un nouveau port intrapéritonéal et d'un cathéter plus court. La fraction d'insuline perdue correspondait quasi-complètement à la différence entre les besoins insuliniques pre-et postopératoires (146 versus 88 U par jour).

We report the case of a type-2 diabetic woman who received continuous intraperitoneal insulin infusion and developed deterioration of metabolic control by accidental insulin loss into urine (54 U per day) as a consequence of catheter migration which probably resulted in bladder wall injury. Due to iodine allergy of this patient, an analyte addition procedure for insulin quantification in urine had to be applied to allow proof of insulin loss from the catheter tip before as well as reversal to zero insulin excretion after implantation of a new intraperitoneal port and a shorter catheter. The lost fraction of insulin accounted nearly completely for the difference between pre- and postoperatively required insulin doses (146 versus 88 U per day).