O57 Exploration de la glucorégulation par modélisation de la cinétique du C-peptide après charge orale en glucose chez des obèses ayant subi un bypass - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Après bypass, beaucoup d’obèses présentent des profils inhabituels de glucorégulation, caractérisés par des hyper ou des hypoglycémies. La reconstruction de l’insulino-sécrétion préhépatique à partir du C-peptide avec le modèle bicompartimental de Van Cauter permet d’analyser ses composantes. Nous avons voulu déterminer si cette analyse est utilisable chez ces obèses opérés et fournit des explications à ces dysglycorégulations.
Patients et méthodes |
36 patients ont réalisé un repas-test à 29g de glucides : 7 en préopératoire et présentant un diabète de type 2 (groupe A : IMC : 38,8±2,44kg/m2), les autres en post-opératoires, 9 présentant des hypoglycémies (groupe B : IMC : 25,3±1,04), 12 présentant des hyperglycémies (groupe C : IMC : 32±0,9), 8 ne présentant ni hypoglycémie ni hyperglycémie (groupe D : IMC : 31,6±1,81). L’insulino-sécrétion préhépatique calculée à partir du C Peptide est analysée à l’aide des modèles de Mari et de Cobelli en ses différentes composantes (pic précoce Phi1, seconde phase Phi2 exprimée en sensibilité beta-pancréatique au glucose (SBPG)). L’insulino-sensibilité (SI) est calculée avec l’oral minimal model et l’insulino-sensibilité hépatique (ISH) avec le modèle d’Abul-Ghani et DeFronzo.
Résultats |
Les modèles « expliquent » plus de 95 % de la variance des insulino-sécrétions et suggèrent que les profils observés sont majoritairement expliqués par Phi2. Le groupe A présente une diminution de Phi1, Phi2 et SBPG associé à leur diabète. Les SBPG similaires des groupes B,C,D montrent que Phi2 n’explique pas leurs dysglycorégulations. Le groupe B a un moindre IMC (p<0,05) et une tendance non significative à une augmentation de Phi1. Le groupe C a une ISH abaissée (p<0,05) qui pourrait contribuer à expliquer les hyperglycémies.
Conclusion |
Cette approche, originale en post-bypass semble fournir une description pertinente des composantes de l’insulino-sécrétion de ces patients, et suggère des pistes explicatives pour leurs hyperglycémies ou hypoglycémies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A14 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.