O49 L’absence de néoglucogenèse intestinale affecte la fonction des cellules β du pancréas - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Les cellules β pancréatiques jouent un rôle clé dans le contrôle de l’homéostasie glucidique. Un défaut de leur capacité sécrétoire en insuline est un facteur déterminant dans le développement du diabète. La fonction pancréatique est contrôlée par le système nerveux sympathique/parasympatique. Or, l’apparition du glucose produit par l’intestin (néoglucogenèse intestinale, NGI) dans la veine porte, induit un signal nerveux (« glucose portal ») capable d’exercer des effets bénéfiques sur l’homéostasie glucidique. Nous avons considéré le rôle de la NGI dans la régulation de la fonction pancréatique.
Matériels et méthodes |
Nous avons utilisé des souris invalidées pour le gène de l’unité catalytique de la glucose-6 phosphatase (G6PC, l’enzyme clé de la NGG) spécifiquement dans l’intestin par une approche Cre-Lox inductible (souris I-g6pc-/-). Nous avons étudié la sécrétion d’insuline sur îlots pancréatiques isolés : 1/en conditions basales ; 2/après perfusion intra-portale de glucose ; 3/après traitement avec un inhibiteur des récepteurs ⍺ adrénergiques, la yohimbine.
Résultats |
Dans les îlots pancréatiques des souris I-g6pc-/-, la sécrétion d’insuline basale (5,5mm glucose) est augmentée de 2,7 fois. La sécrétion d’insuline en réponse au glucose (16,7mm) est en revanche diminuée de 2,4 fois par rapport aux souris témoins. Une perfusion intra-portale de glucose permet de rétablir la capacité sécrétoire en insuline des îlots des souris I-g6pc-/-. D’autre part, la concentration plasmatique d’adrénaline est augmentée chez les souris I-g6pc-/- (15±2 vs 2±1ng/ml). La yohimbine entraîne une diminution de l’hypersécrétion basale d’insuline et restore la sécrétion d’insuline en réponse au glucose chez les souris I-g6pc-/-.
Discussion |
L’absence de NGI suffit à altérer la capacité sécrétoire de la cellule β. Une activation du système nerveux sympathique pourrait expliquer ce défaut des souris I-g6pc-/-. Ces données suggèrent fortement l’existence d’un circuit nerveux intestin-cerveau-pancréas contrôlant la sécrétion d’insuline, initié par la NGI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A12 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.