Caractéristiques anthropométriques, biologiques et risque vasculaire d’une population de diabétique à haut risque d’amputation des membres inférieurs - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Les patients ayant eu un ulcère du pied ou amputés ont une survie inférieure à celle d’une population de diabétique de référence du même âge. Nous avons cherché à décrire dans une population ayant eu un ulcère du membre inférieur en Martinique, les données anthropométriques, cliniques et biologiques associées au risque cardiovasculaire, l’équilibre du diabète et ses complications.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2009 et décembre 2011 à l’Hôpital de jour du service d’Endocrinologie de l’hôpital de Trinité en Martinique.
Résultats |
156 dossiers ont été étudiés sur 168. L’échantillon est composé de 43% d’hommes et 57% de femmes. L’âge moyen était de 65,1 ans dont 88,5% de diabétiques de type 2. L’ancienneté du diabète était de 18,9 ans. Le tabagisme est présent chez 9% des hommes. La moyenne du BMI était de 29,4 kg/m². Le tour de taille moyen était de 107 cm 34,6% des patients présentaient une plaie. L’HbA1c moyenne était de 8,5%. 49% des patients étaient à l’objectif d’HbA1c. 81,4% ont un traitement par insuline seule ou associée à des antidiabétiques oraux. La pression artérielle moyenne était de 156/87 mmHg. Le taux de LDL moyen était de 1,23 g/l. La clairance moyenne selon MDRD était de 78,5 ml/min. 92,9% présentaient une neuropathie, 57,1% une rétinopathie diabétique, 42,9% une néphropathie, 50,6% une artérite oblitérante des membres inférieurs, 7,1% un antécédent de coronaropathie et 6,4% ont eu un accident vasculaire cérébral. 73,7% n’atteignent pas l’objectif tensionnel. 70% des patients ont un taux de LDLc à l’objectif. Une dénutrition protéique est retrouvée chez 51,9% de l’échantillon
Conclusion |
Comparé à la population de diabétiques antillais, la durée d’évolution moyenne du diabète est quasiment double d’où une fréquence plus élevée de la rétinopathie et de la néphropathie. Ce travail doit se prolonger par une intervention sur les facteurs de risque cardiovasculaire et prévention des complications microangiopathiques et de la neuropathie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A112-A113 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.