P2138 Un nouveau flavonoïde d’origine végétale, la cirsimaritine inhibe la lipogénèse adipocytaire et diminue l’accrétion adipeuse chez la souris - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Un flavonoïde d’origine végétale, la cirsimaritine, a démontré in vitro une puissante activité antilipogénique sur adipocytes humains isolés avec une IC50 de l’ordre du micromolaire (0,7μM). Afin de tester le potentiel pharmacologique de cette molécule in vivo, la cirsimaritine a été administrée chroniquement chez la souris et ses effets sur l’accrétion adipeuse et la sensibilité à l’insuline ont été évalués.
Matériels et méthodes |
Des souris mâle C57Bl6 ont reçu quotidiennement pendant 15 jours une injection intrapéritonale de cirsimaritine (40mg/kg) ou de son véhicule (DMSO). La sensibilité à l’insuline est mesurée lors d’un test de tolérance à l’insuline. Les masses des différents dépots de tissu adipeux blanc sont évaluées au sacrifice et la cellularité du tissu adipeux blanc est analysée.
Résultats |
Les souris traitées à la cirsimaritine présentent une diminution significative de la glycémie à jeun (− 20 %, p<0,05) et une augmentation de la sensibilité à l’insuline. Au sacrifice, les différents dépôts de tissus adipeux sont disséqués et pesés et la cellularité (i.e. la taille et le nombre de cellules) du tissu adipeux épididymal est analysée. Les souris traitées à la cirsimaritine présentent une réduction significative de l’adiposité avec une diminution de la masse des tissus adipeux blancs intra-abdominaux (épididymal, − 35 %, p<0,005 et rétropéritonéal, − 54 %, p<0,002) comparées aux souris contrôles. Cette diminution de la masse adipeuse est due à une diminution du diamètre moyen des adipocytes (− 16 %, p<0,05) résultant en une diminution de 35 % (p<0,005) du volume adipocytaire moyen sans variation du nombre d’adipocytes par dépôt adipeux (p=0,212).
Conclusion |
Nos résultats suggèrent donc que la cirsimaritine limite l’accrétion adipeuse chez la souris en exerçant un puissant effet anti-lipogénique sur le tissu adipeux blanc. Un traitement chronique à la cirsimaritine améliore la sensibilité à l’insuline, réduit l’accrétion adipeuse chez la souris et pourrait donc contribuer à prévenir l’obésité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A100 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.