P2137 Le test Neuropad est-il utilisable chez les patients diabétiques avec une artériopathie oblitérante des membres inférieurs ? - 10/04/13
Résumé |
Introduction |
Neuropad, patch évaluant la sudation plantaire, est un nouveau test de dépistage de la neuropathie périphérique présentant plusieurs avantages : auto-utilisation par les patients, bonne sensibilité, valeur éducative. Cependant, son utilisation est généralement contre-indiquée lors d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), en raison de la sécheresse cutanée associée. Les buts de l’étude étaient : 1) évaluer l’influence de l’AOMI sur la performance de Neuropad, et 2) comparer cette dernière à celle du monofilament.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle, ancillaire d’une étude sur les facteurs de risque d’AOMI chez des patients diabétiques. Neuropathie périphérique définie par un Neuropathy Disability Score = 6. Résultat de Neuropad évalué à 10 et 20min. AOMI définie par = 1 sténose > 70 % et/ou occlusion à l’échographie-doppler artérielle.
Résultats |
200 patients diabétiques. Prévalence de l’AOMI : 44 %. À 10 min, la sensibilité et la valeur prédictive négative de Neuropad étaient élevées (94 et 95 %) ; la spécificité et la valeur prédictive positive étaient faibles (23 et 19 %). Les résultats de Neuropad n’étaient pas significativement différents (NS) entre les patients avec et sans AOMI. La prolongation du temps d’observation à 20min conduisait à une perte de sensibilité avec gain en spécificité (p<0,0001). À 10min, Neuropad était plus sensible (p=0,03) mais moins spécifique (p<0,0001) que le monofilament.
Conclusion |
Neuropad est plus sensible mais moins spécifique que le monofilament. Mais sa valeur éducative reconnue et la possibilité d’auto-utilisation par les patients en feraient un bon test de pré-screening de la neuropathie et du pied diabétique à risque. Nos résultats montrent que la fiabilité de Neuropad n’est pas significativement modifiée par la présence d’AOMI. Ce test pourrait donc aussi être utilisé en présence de cette complication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A100 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.