Expérience monocentrique du traitement chirurgical ouvert de 36 anévrysmes infectés de l’aorte thoracique, thoraco-abdominale et abdominale - 10/04/13
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Résumé |
Objectifs |
Décrire une expérience monocentrique du traitement chirurgical ouvert des anévrysmes aortiques infectés. Analyser les facteurs de risque de mortalité à 90 jours.
Méthodes |
Entre 1983 et 2008, 4410 patients ont eu une chirurgie ouverte pour un anévrysme thoracique, thoraco-abdominal ou abdominal dans notre institution. Une infection primaire de l’anévrysme était suspectée en présence de signes cliniques d’infection associés à des signes radiologiques et morphologiques typiques chez 66 patients (1,5%). Au total, 36 patients ont exprimé 10 types différents de micro-organismes dans les cultures sanguines et les prélèvements per-opératoires et ont pu être analysés.
Résultats |
Le groupe comportait 23 hommes et 13 femmes d’un âge moyen de 66,8 ± 8 ans (50 à 84). Le siège de l’anévrysme était l’aorte thoracique chez 5 patients (14%), l’aorte thoraco-abdominale chez 13 patients (36%) et abdominale chez 18 patients (50%). Onze patients (28%) ont été traités avant et 25 (72%) après 1995. Il y a eu trois ruptures libres et 23 ruptures contenues dans les tissus avoisinants (64%) ; une effraction pulmonaire, bronchique, oesophagienne ou dans la veine cave inférieure dans 5 cas et un anévrysme intact dans les 5 autres cas. Les types de chirurgies étaient les suivants : revascularisation extra-anatomique chez quatre patients (11%), angioplastie par patch de Dacron chez quatre patients (11%), revascularisation in situ chez 24 patients (66%) et quatre patients sont décédés au cours de la chirurgie avant la reconstruction (11%). En tout, 13 patients sont décédés durant le séjour hospitalier (36%). Chez 25 patients traités après 1995, la mortalité à 90 jours était de 24% et était significativement meilleure (p < 0,05) que le taux de 64% chez les 11 patients traités avant 1995. Le pronostic dépendait du statut de rupture : tous les patients ayant une rupture libre, trois des 5 patients (60%) sans rupture dans un organe et 7 des 23 patients (30%) ayant une rupture contenue par les tissus avoisinants sont décédés et aucun patient ayant un anévrysme intact. L’âge, le sexe, la bactérie, la localisation de l’anévrysme et la méthode de traitement chirurgical n’a pas influencé la mortalité à 90 jours. Au cours du suivi, 18 patients sont décédés après une moyenne de 56 ± 49 mois. Un patient est décédé d’une infection prothétique aortique.
Conclusions |
Le pronostic des patients ayant un anévrysme infecté aortique s’est amélioré au cours des 15 dernières années en fonction du statut de la rupture au moment de la chirurgie. Par conséquent, seul un diagnostic précoce et un traitement précoce peuvent améliorer encore le pronostic.
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Vol 25 - N° 8
P. 1087-1093 - novembre 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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