The objective of this study was to evaluate the effect of the correction of vitamin D deficiency (defined by a rate≤50 nmol/l) on the pain, fatigue and quality of life.

A pragmatic prospective study was conducted in Rhone-Alpes area, in general practices between February 1 and April 30, 2009. All patients aged 18 to 50 years consulting for diffuse musculoskeletal pain and/or chronic unexplained fatigue, with the only abnormality deficient serum vitamin D were enrolled in this study. They might agree to complete questionnaires on quality of life, pain assessment and control their vitamin D levels after treatment.

Forty-nine complete records were analyzed. The deficiency was severe (mean 26nmol/l). High doses of vitamin were necessary to correct deficiency, between 400,000 to 600,000units. The correction of vitamin D deficiency resulted in a significant decrease in the level of pain intensity according to verbal rating scale (P=0.034) and the Digital Scale (P<0.001), consumption of analgesics (P=0.002) and discomfort in carrying out activities of daily living following: the shopping, cleaning, walking for more than a kilometer (P<0.001) and dressing (P=0.012).

The correction has had a positive impact both physical, mental and social activities. Non-specific musculoskeletal pain or unexplained asthenia are common in primary care. Make a dosage of vitamin D and correct deficits is a necessity before performing complex and expensive examinations.

La vitamine D a un rôle dans la fatigue musculaire, les douleurs musculo-squelettiques persistantes et les douleurs osseuses allant jusqu’à l’ostéomalacie. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’effet de la correction du déficit en vitamine D (défini par un taux≤50 nmol/L) sur ces douleurs, la fatigue et la qualité de vie.

Une étude prospective pragmatique a été réalisée en région Rhône-Alpes, au sein de 13 cabinets de médecine générale, chez des patients âgés de 18 à 50ans consultant pour des douleurs musculo-squelettiques diffuses chroniques et/ou une fatigue inexpliquée, avec comme seule anomalie un déficit sérique en vitamine D. Tous les patients ayant ce tableau et acceptant de remplir les questionnaires sur leur qualité de vie, l’évaluation de leur douleur et de contrôler leur taux de vitamine D à l’issue du traitement ont été recrutés entre le 1^er février et le 30 avril 2009.

Quarante-neuf dossiers complets ont été analysés. La carence était très sévère (moyenne 26nmol/L). De fortes doses de vitamine D (de 400 000 à 600 000 unités) ont été nécessaires pour corriger ces déficits. La correction du déficit en vitamine D a permis une diminution significative du niveau d’intensité douloureuse selon l’Échelle Verbale Simple (p=0,034) et l’Échelle Numérique (p<0,001), de la consommation d’antalgiques (p=0,002) et de la gêne à la réalisation des activités de la vie quotidienne suivantes : les courses, le ménage, une marche de plus d’un kilomètre (p<0,001) et l’habillage (p=0,012). La correction a eu un impact positif tant au niveau physique, psychique, que social.

Tout syndrome douloureux musculo-squelettique non spécifique ou toute asthénie inexpliquée, motifs de consultation fréquents en soins primaires doivent avoir un dosage de la vitamine D et une correction avant de se lancer dans des bilans et thérapeutiques complexes et coûteux.