Thiazolidinediones : données cliniques et perspectives - 17/02/08
J.F. BLICKLÉ [1]
Voir les affiliationsThis brief review realizes a synthesis of the main clinical studies of the three thiazolidinediones (TZDs) which have been launched elsewhere, troglitazone, rosiglitazone and pioglitazone. At optimal dose, the three molecules have a similar effect, although slightly weaker for the first, on the fasting plasma glucose and HbA1c levels. They exhibit identical activity, or even higher for troglitazone, in combination with sulfonylureas, metformine and insulin. On the contrary, the three TZDs seem to differentiate according to their effects on lipid metabolism. While rosiglitazone only moderately and inconstantly reduces plasma triglycerides, troglitazone and pioglitazone decreases them by 15 to 25%. LDL-cholesterol levels are almost unaffected by pioglitazone while they increase by 6 to 8% with troglitazone and by more than 10% with rosiglitazone. On the other hand, HDL-cholesterol strongly increases with rosiglitazone and pioglitazone and only slightly on troglitazone.
Besides these metabolic effects, TZDs have several properties which could be of therapeutical interest, particularly a possible bcell protective effect.
Except for the severe problems of hepatotoxicity which appear specific to troglitazone and have led to its withdrawal, TZDs are well tolerated. They share as major undesirable effects a risk of peripheral oedema, of anemia due to plasma volume expansion and of weight gain due to the development of subcutaneous adipose tissue.
Until now, the European Product licence of rosiglitazone and pioglitazone is limited to the combination with metformin in case of failure of a monotherapy with metformin in obese type 2 diabetic patients and to the combination with a sulphonylurea only in case of intolerance or contra-indication to metformin in type 2 diabetics insufficiently controlled by sulphonylurea therapy at maximal tolerated dose. These indications will probably be enlarged to earlier treatments when long term study results will be available.
Cette brève revue réalise une synthèse des principaux travaux cliniques consacrés aux trois thiazolidinediones (TZD) ayant fait l'objet d'une mise sur le marché, la troglitazone, la rosiglitazone et la pioglitazone. Aux posologies optimales, les trois molécules exercent un effet comparable, quoique légèrement moindre pour la première, sur la glycémie à jeun et l'hémoglobine glyquée. Elles conservent une activité identique, voire amplifiée pour la troglitazone, en cas d'association avec les sulfamides hypoglycémiants, la metformine ou l'insuline. Les trois TZD se différencient en revanche plus nettement par leurs effets sur le métabolisme lipidique. Alors que la rosiglitazone n'abaisse que modestement et de façon inconstante la concentration des triglycérides circulants, la troglitazone et la pioglitazone les réduisent de 15 à 25 %. Le taux de cholestérol-LDL n'est que peu affecté par la pioglitazone, alors qu'il s'élève de 6 à 8 % sous troglitazone et de plus de 10 % sous rosiglitazone. En revanche, le cholestérol-HDL s'élève fortement sous rosiglitazone et pioglitazone, alors qu'il n'évolue que peu sous troglitazone.
En dehors de ces effets métaboliques, les TZD possèdent divers propriétés potentiellement intéressantes au plan thérapeutique, en particulier, un possible effet cytoprotecteur b.
Hormis les problèmes graves d'hépatotoxicité qui paraissent spécifiques de la troglitazone et qui ont été à l'origine de son retrait, les TZD sont une classe thérapeutique habituellement bien tolérée. Elles partagent comme effets indésirables principaux, un risque d'oedèmes, d'anémie par hémodilution et de prise pondérale liée à un développement du tissu adipeux sous-cutané.
Pour l'instant, les AMM européennes de la rosiglitazone et de la pioglitazone sont limitées aux associations à la metformine en cas d'échec d'une monothérapie par la metformine chez les diabétiques de type 2 obèses et aux associations avec les sulfamides hypoglycémiants en cas d'intolérance ou contre-indications à la metformine chez les diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par les sulfamides hypoglycémiants à dose maximum. Il est probable que ces indications seront élargies à des traitements plus précoces lorsque seront disponibles les résultats d'études à plus long terme.
Mots clés :
Diabète de type 2.
,
Thiazolidinediones.
,
Contrôle glycémique.
,
Lipides plasmatiques.
Keywords: Type 2 diabetes. , Thiazolidinediones. , Glycaemic control. , Plasma lipids.
Plan
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Vol 27 - N° 2
P. 279 - avril 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.