La sensibilisation aux protéines du latex reste rare en population générale et même chez les atopiques, si bien que cet allergène ne mérite pas de faire partie de la batterie standard d’exploration allergologique. D’après l’enquête Gerap la plus récente, l’allergie au latex rend encore compte de 20 % des réactions anaphylactiques peropératoires. Toutefois, ces chiffres seront actualisés, probablement à la baisse, par l’enquête 2011–2012. La preuve la plus éclatante de la responsabilité du contact allergénique et de l’efficacité de l’éviction allergénique sont venues de l’étude de cohortes historiques d’enfants atteints de spina bifida chez lesquels la sensibilisation et l’allergie aux latex se rapprochent des taux observés en population générale. En milieu professionnel, les cas déclarés et reconnus se sont également raréfiés considérablement. L’allergie au latex représente un modèle de maladie allergie IgE dépendante dont la maîtrise au travers l’éviction allergénique s’est avérée particulièrement efficace.

Sensitization to latex allergens is uncommon in the general population, even in atopic individuals. Consequently, latex should not be included in a routine diagnostic allergy workup. The results of the GERAP survey showed that in 2006–2007 latex allergy still accounted for around 20% of perioperative anaphylactic reactions, but this figure will probably be lower when the results of the 2011–2012 survey become available. The best demonstration of the causal role of latex exposure and the efficacy of avoidance procedures comes from older studies of cohorts of children with spina bifida in which the rate of latex allergy was no higher than that in the general population. Cases of occupational latex allergy have likewise dramatically decreased. In conclusion, latex allergy represents a model of IgE mediated allergy whose control through allergen avoidance has proved to be very efficient.