Troubles vésicosphinctériens des syndromes parkinsoniens : une revue du comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie - 30/03/13
le Comité de neuro-urologie de l’Association française d’urologie
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Résumé |
Introduction |
Les troubles vésicosphinctériens (TVS) sont fréquents au cours de la maladie de Parkinson (MP) et des autres syndromes parkinsoniens (SP). Ils sont responsables d’une morbidité et mortalité significative et altèrent de manière notable la qualité de vie des patients. La prise en charge thérapeutique de ces TVS exige de savoir distinguer la MP des autres SP et de connaître leur épidémiologie et physiopathologie.
Objectif |
Proposer une stratégie diagnostique et thérapeutique des TVS chez les patients présentant un SP.
Méthode |
Étude de la littérature à partir de la base de donnée Pubmed en utilisant les mots clés suivants, Parkinson’s disease, multiple system atrophy, lower urinary tract disorders, neurogenic bladder, overactive bladder, obstruction, anticholinergics, dopamine, prostate surgery.
Résultats |
Parfois révélateurs de la maladie neurologique, les TVS au cours des SP posent un problème diagnostique car ils surviennent à un âge où diverses pathologies urogynécologiques peuvent être intriquées avec le dysfonctionnement vésical neurogène. Le diagnostic différentiel entre MP et atrophie multisystématisée, important à connaître par l’urologue, repose sur l’analyse sémiologique clinique, la réponse au traitement dopaminergique et l’évolution clinique mais aussi sur les données des explorations urodynamiques. La prise en charge thérapeutique de ces TVS est rendue complexe par la difficulté d’utilisation de certains traitements pharmacologiques et par les risques d’aggravation après traitement chirurgical inapproprié. L’arsenal thérapeutique comprend l’utilisation prudente des anticholinergiques, la stimulation tibiale postérieure, la stimulation profonde sous-thalamique, les injections intradétrusoriennes de toxine botulique à faibles doses et hors autorisation de mise sur le marché. La décision d’une chirurgie prostatique doit être prise avec prudence après avoir prouvé l’obstruction sous-vésicale.
Conclusion |
Lors de l’analyse des TVS au cours de SP, l’urologue doit savoir remettre en question le diagnostic initial de MP idiopathique. Les traitements, visant à réduire la morbi-mortalité des TVS et à améliorer la qualité de vie des patients souffrant de ces maladies dégénératives, ne seront proposés qu’après concertation pluridisciplinaire neuro-urologique. La décision d’une chirurgie prostatique doit être prise avec prudence après avoir prouvé l’obstruction sous-vésicale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Lower urinary tract disorders (LUTD) are common in Parkinson’s disease (PD) and other parkinsonian syndromes (PS). They are responsible for a significant morbidity and mortality and impair patients’ quality of life. The therapeutic management of these LUTD requires to know how to distinguish the PD from other PS and their epidemiology and pathophysiology.
Objective |
To provide a diagnostic and therapeutic management of LUTD in patients with PS.
Method |
A review of litterature using PubMed library was performed using the following keywords: Parkinson’s disease, multiple system atrophy, lower urinary tract disorders, neurogenic bladder, overactive bladder, obstruction, anticholinergics, dopamine, prostate surgery.
Results |
Sometimes revealing the neurological disease, LUTD in PS raise a diagnostic problem because they occur at an age when various urogynecological disorders can be intricated with neurogenic bladder dysfunction. The differential diagnosis between PD and multiple system atrophy is important to know by the urologist. The distinction is based on the semiological analysis, the clinical response to dopaminergic therapy and the clinical outcome but also on data from urodynamic explorations. The therapeutic management of these LUTD cannot be easy due to the difficulty of use of some pharmacological treatments and the risk of deterioration after inappropriate surgery. The different treatments include the careful use of anticholinergics, posterior tibial nerve stimulation, deep thalamic stimulation and low-dose intradetrusor injections of botulinum toxin without approval. The decision to perform prostate surgery will be taken with caution after proving the bladder obstruction.
Conclusion |
When analysing LUTD in PS, the urologist must know to question the initial diagnosis of PD. Treatments in order to reduce morbidity and mortality of these LUTD and to improve the quality of life of patients suffering from these degenerative diseases, will be proposed after multidisciplinary neuro-urologic concertation. The decision to perform prostate surgery must be taken with caution after proving sub-vesical obstruction.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de Parkinson, Atrophie multisystématisée, Troubles vésicosphinctériens, Vessie neurogène, Vessie hyperactive, Obstruction, Anticholinergiques, Dopamine, Chirurgie de la prostate
Keywords : Parkinson’s disease, Multiple system atrophy, Lower urinary tract disorders, Neurogenic bladder, Overactive bladder, Obstruction, Anticholinergics, Dopamine, Prostate surgery
Plan
Vol 23 - N° 5
P. 296-308 - avril 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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