Continued employment of people with health problems that reduce their ability to work is a major social issue. The French measures to optimize job retention are characterized by a multiplicity of participants, and their efficacy depends largely on the capacity of these different participants to work together. The objective of this study was to document the perceived role, attitudes and practices of participants involved in these job retention measures and of general practitioners, as well as their difficulties in this domain.

In 2009, 15 semi-directive interviews were conducted in the region of Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) of occupational physicians, general practitioners, and other participants involved in the occupational reclassification of workers no longer completely fit for their job. The data collected were analyzed from a thematic perspective.

The different groups of professionals questioned agreed on the primacy of the role of the occupational physician, on the importance of early consideration of each worker’s case, and on the need to work together as partners to optimize the prospects of job retention. This study nonetheless showed numerous communication difficulties between the various professionals: although informal exchanges have developed over time, the efficacy of the system seems to be limited by a lack of clarity about the role of each institution, divergences of opinions on some key points including the role of the physicians caring for the patient, and, more largely, lack of information about the tools for job retention.

The distribution of homogeneous knowledge, the development of multidisciplinary collaborative practices and the pooling of the lessons of experience between the different groups of participants are essential for the success of job retention procedures.

Le maintien dans l’emploi des salariés confrontés à un problème de santé diminuant leurs capacités de travail constitue un enjeu de société majeur. Le dispositif français de maintien dans l’emploi se caractérise par une multiplicité d’acteurs et son efficacité repose en grande partie sur la capacité des différents intervenants à jouer leur rôle en lien avec les autres. L’objectif de cette étude était de documenter les rôles perçus, les attitudes et pratiques d’acteurs du maintien dans l’emploi et de médecins généralistes, ainsi que leurs difficultés dans ce domaine.

En 2009, 15 entretiens semi-directifs ont été réalisés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur auprès de médecins du travail, de médecins de soin et d’acteurs investis dans le reclassement professionnel des salariés concernés par des restrictions d’aptitude à leur poste de travail. Les données recueillies ont fait l’objet d’une analyse de type thématique.

Les différents groupes de professionnels interrogés s’accordent sur le rôle central du médecin du travail, sur l’importance d’une prise en charge précoce des salariés et sur la nécessité de travailler en partenariat pour optimiser les perspectives de maintien dans l’emploi. L’étude a toutefois fait apparaître de nombreuses difficultés de communication entre professionnels : bien que des échanges informels se soient instaurés au fil du temps, l’efficacité du dispositif semble limitée par le manque de lisibilité des rôles de chaque institution, des divergences d’opinions concernant certains points clés comme le rôle des médecins de soin ou, plus largement, un manque d’information sur les outils du maintien dans l’emploi.

La diffusion de connaissances homogènes, le développement de pratiques collaboratives pluridisciplinaires et la mise en commun des acquis de l’expérience entre groupes d’acteurs sont des leviers essentiels au succès des démarches de maintien dans l’emploi.