Trente ans de lutte antituberculeuse au Cameroun : une alternance entre systèmes d’offre de soins de santé « vertical » et « horizontal » - 29/03/13
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Abstract |
Background |
In sub-Saharan Africa, tuberculosis remains endemic despite reforms of health systems and the tuberculosis control organization carried out in the last decades.
Methods |
We conducted a retrospective study of tuberculosis control in Cameroon from the period 2009 back to 1980. Data were collected from documents and activity reports of tuberculosis control, and interviews with managers of the National tuberculosis control program.
Findings |
The history of tuberculosis control in Cameroon from 2009 back to 1980 can be divided into three main periods. The first period, from 1980 to 1994, corresponded to the implementation of the ‘primary health care’ policy. At that time, tuberculosis case management was delivered free of charge, but centralized in specialized services with a gradual and mild increase in new cases detected. The second period, from 1995 to 2000, was characterized by the implementation of the ‘primary health care reorientation’ policy that decentralized tuberculosis care to all health facilities, but introduced cost recovery – which came along with a dramatic drop in the number of tuberculosis cases detected. The National tuberculosis control program, established in 1996, entrusted health facilities – especially hospitals – with the responsibility of tuberculosis diagnosis and treatment, and referred to them as tuberculosis diagnosis and treatment centers. During the third period, from 2001 to 2009, owing to major support from global health initiatives, the number of tuberculosis diagnosis and treatment centers was increased (reaching 216 centers in 2009), with a significant increase of new cases detected that peaked in 2006, from where the situation started declining till 2009.
Conclusion |
Tuberculosis control indicators have never been optimal in Cameroon, despite the generally positive trend from 1980 to 2009. The strategy of tuberculosis diagnosis and treatment centers, which are essentially nested within hospitals, seems to have reached its intrinsic limitations. Better performance in tuberculosis control will henceforth require greater decentralization of tuberculosis detection and treatment to health centers. This careful decentralization will improve access for tuberculosis patients and lead to a comprehensive use of hospital technical expertise for tuberculosis care.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Position du problème |
En Afrique sub-saharienne, la tuberculose reste endémique en dépit des réformes des systèmes de santé et de l’organisation de la lutte antituberculeuse entreprises ces dernières décennies.
Méthodes |
Nous avons procédé à une étude rétrospective de la lutte antituberculeuse au Cameroun dans la période 1980–2009. Les données ont été collectées à partir des documents et des rapports d’activités sur le contrôle de la tuberculose, et d’entretiens avec des responsables du Programme national de lutte contre la tuberculose.
Résultats |
L’histoire de la lutte antituberculeuse au Cameroun dans la période 1980–2009 peut se décliner en trois grandes périodes. La première va de 1980 à 1994 et correspond à la mise en œuvre de la politique ‘des soins de santé primaires’. Les soins antituberculeux étaient gratuits, mais centralisés au niveau de services spécialisés. La détection des nouveaux cas a augmenté de façon progressive mais modeste. Dans la deuxième période de 1995 à 2000, la politique de ‘réorientation des soins de santé primaires’ a introduit le recouvrement des coûts et a décentralisé la prise en charge de la tuberculose à toutes les formations sanitaires. En revanche, le Programme national de lutte contre la tuberculose, créé en 1996, a désigné les formations sanitaires – centres de diagnostic et de traitement –, autorisées à offrir les soins antituberculeux. Dans la troisième période, de 2001 à 2009, d’importants appuis venant des initiatives globales de santé ont permis d’augmenter le nombre de centres de diagnostic et de traitement (216 centres en 2009) et d’améliorer significativement la détection de nouveaux cas, qui a malheureusement stagné après 2006.
Conclusion |
Les indicateurs de prise en charge de la tuberculose au Cameroun n’ont jamais été optimaux entre 1980 et 2009 malgré leur évolution globalement positive. La stratégie des centres de diagnostic et de traitement, nichés essentiellement dans les hôpitaux, semble avoir atteint ses limites intrinsèques. Une meilleure performance de la lutte antituberculeuse nécessitera une décentralisation de la prise en charge vers les centres de santé. Cette décentralisation minutieuse améliorerait l’accès des patients tuberculeux aux soins et une meilleure utilisation de l’expertise technique de l’hôpital pour la prise en charge de la tuberculose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Tuberculosis control, Health system, Vertical program, Cameroon
Mots clés : Tuberculose, Systèmes de santé, Programme vertical, Cameroun
Plan
Vol 61 - N° 2
P. 129-138 - avril 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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