The prevalence and levels of islet-cell antibodies (ICA) decrease in the years following diabetes onset but may persist, particularly in patients with concomitant autoimmune disease. The aim of this cross-sectional study was to investigate the frequencies, associations and levels of the major anti-B-cell antibodies in long-standing diabetic patients (median duration: 14 years; range 5-47 years) with and without autoimmune thyroid disease (ATD) in order to consider the specific anti-pancreatic immunologic features associated with endocrine autoimmunity. Both ICA and glutamic acid decarboxylase (GAD) antibody (GAD-A) frequencies were increased in diabetic patients with ATD (38 vs 23 %, p = 0.03 and 70 vs 21 %, p < 10 ^{­ 4} respectively). Although IA2-A frequency tended to be higher in diabetic patients with ATD, no significant difference was seen (37 vs 26 %, p = 0.14). GAD median level was significantly higher in the diabetic group with ATD (15 vs 5 units, p < 10 ^{­ 4} ). IA2-A and ICA median levels were similar in both groups. Regardless of the combined analysis performed (ICA/GAD-A, ICA/IA2-A or GAD-A/IA2-A), the prevalence of combined antibody positivity was higher in diabetic patients with than without ATD. In both diabetic populations, ICA and GA-DA were significantly associated (p < 10 ^{­ 4} ), and their levels were correlated (r = 0.42, p < 10 ^{­ 4} and r = 0.584, p < 10 ^{­ 4} respectively). No significant correlation was seen between IA2-A levels and either ICA or GAD-A titres. It is concluded that Type 1 diabetes mellitus with ATD is characterised by increased persistent humoral islet-related reactivity, particularly directed towards GAD. 28-33

La fréquence et le taux des ICA diminue avec le temps après la découverte de la maladie mais persiste plus particulièrement chez les patients diabétiques porteurs d'une autre maladie autoimmune. Le but de cette étude transversale était d'étudier l'évolution des principaux anticorps anti-îlots chez les patients diabétiques de type 1 de longue durée (durée médiane : 14 ans, 5-47 ans) porteurs ou non d'une maladie autoimmune thyroïdienne (MAT) afin de mieux connaître les particularités immunologiques humorales anti-pancréatiques associées à l'autoimmunité anti-thyroïdienne au cours du diabète de type 1. A la fois la fréquence des ICA et celle des anti-GAD étaient significativement augmentées chez les diabétiques avec MAT comparé à ceux sans (38 versus 23 %, p = 0,03 et 70 versus 21 %, p < 10 ^{­ 4} respectivement). Bien que la fréquence des anticorps anti-IA2 était augmentée dans le groupe avec MAT, aucune différence significative n'étaient notée entre les 2 groupes (37 versus 26 %, NS). Les niveaux médians des anticorps anti-GAD étaient significativement plus élevés dans le groupe des diabétiques avec MAT (15 versus 5 units, p < 10 ^{­ 4} ). Ceux des anti-IA2 et des ICA étaient semblables dans les 2 groupes. Quelle que soit la combinaison analysée (ICA/GAD, ICA/IA2, GAD/IA2), la fréquence de la positivité simultanée à 2 anticorps était plus haute chez les diabétiques avec MAT. Dans les 2 groupes de diabétiques, ICA et anticorps anti-GAD étaient associés (p < 10 ^{­ 4} ) et leurs titres étaient corrélés (r = 0,42, p < 10 ^{­ 4} and r = 0,584, p < 10 ^{­ 4} respectivement). Il n'existait par contre pas de corrélation entre les titres des IA2 et ceux soit des ICA soit des anti-GAD. En conclusion, le diabète de type 1 associé à une MAT est caractérisé par une persistence plus importante d'une réactivité humorale anti-cellules B, particulièrement vis-à-vis de la GAD. 28-33